Opération épervier : Quatre accusés du Pad au Tcs
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Ils auraient détourné en coaction la somme de 400.000.000Fcfa

Le ministère public a pris ses réquisitions intermédiaires dans cette procédure. Le nouvel avocat général qui était à sa première audience au Tcs (le Parquet général est indivisible), a brillé par la précision et la concision. On retiendra de ses réquisitions intermédiaires que, courant  2012 et 2013, ensemble et de concert, les accusés ont détourné la somme de 404.000.000 francs cfa au préjudice du Port autonome de Douala (PAD) établissement publique. En attendant les débats au fond, ils ont tous choisi leur moyen de défense tel que prévu par l’article 366 du Code de procédure pénale.  Ils ont tous opté de déposer (se défendre) sous serment. En quelque sorte, les accusés deviennent le témoin de leur propre procès.

En effet, il  est reproche notamment à l’accusé Konguep Tchalé, directeur du cabinet d’audit ‘’Aguéry’’, d’avoir touché aux guichets de la BICIC à Douala, deux chèques d’un montant cumulé de 404 millions et poussière de nos francs. Les chèques, objet de deux ordres de virement,   ont été émis par les services des impôts pour honorer leur échéance mensuelle vis-à-vis de cette entité d’Etat. Selon l’accusation, ces chèques ont subi des modifications et autres falsifications au niveau des services financiers du Pad. Les autorités portuaires alertées par la banque, vont saisir les autorités compétentes.

Au bout de l’enquête  judiciaire, trois cadres du PAD seront  interpellés. Il s’agit de dama Astadicko épse Daouada, directeur financier- adjoint, Ewang Joseph, chef de bureau d’appariation et de liquidation et Ngayene épse Okala, cadre de banque. Déférés devant le juge  d’instruction du Tcs, ils sont définitivement  accusés de détournement de deniers publics en coaction (DDP) et DDP en complicité.  Ces faits prévus et réprimés par les articles 74,97 et 184 du Code pénal ne sont pas couverts par la prescription (le temps de poursuite).  

Les accusés Daouada,  Konguep Tchlé et Ewang sont placés sous mandat de dépôt à la prison centrale de Kondengui  à  Yaoundé depuis le mois d’Août 2013. Quant  à l’accusée Okala, poursuivie pour complicité, elle comparaît libre. A l’orée de l’ouverture de ce procès, les  accusés avaient déclaré non coupables des charges retenues contre eux. Ils continuent de bénéficier de la présomption d’innocence jusqu’au prononcé du verdict. A la demande des avocats de la défense, le tribunal a remis la cause  le 03 mars prochain.

© La Nouvelle Expression : Charles-Olivier Mbami

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