Carte nationale d’identité : Ce qui fait problème
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Plusieurs citoyens ont du mal à se faire établir cette pièce pour diverse raisons.

Avoir sa carte nationale d’identité au Cameroun, relève d’un parcours de combattant pour plusieurs citoyens  camerounais ou ceux qui se prennent comme tels. Pour s’en convaincre, il faut se rendre à la Sacel, le centre de production de cette pièce situé dans un quartier de Yaoundé.

Dans les habitudes des fonctionnaires de la police, ils appellent ce centre « Mvan », du nom du quartier où se trouve justement Sacel. C’est le dernier recours de ceux qui arpentent de mois les couloirs lugubres de nos commissariats pour voir si « Mvan a renvoyé la carte ». Ainsi, lorsque les usagers ne retrouvent pas cette pièce, la phrase redoutée par certains c’est celle-là : « Allez à Mvan » et ceux qui sont dans l’arrière- pays, sont priés d’aller à « Yaoundé ».

Les deux renvoient à la même chose : Sacel. « L’usager à qui on demande d’aller à Mvan est comparable à un patient à qui son médecin traitant réfère dans un centre d’urgence. Il ne sait pas s’il va sortir ou non », commente, cette source. Sur place, c’est une curiosité qui attend le visiteur. L’endroit est d’abord sécurisé. Un policer en tenue de combat, le doigt sur la gâchette filtre les entrées. Il est posté non pas en face du grand bâtiment, mais plutôt devant un portillon à moitié ouvert.

Avant d’entrer, il s’assure que c’est pour la Cni. Alors, il vous donner la conduite à tenir. La photocopie. C’est un élément essentiel. Il vous laisse alors entrer dans ce vaste domaine  où poussent par endroit des herbes. A la décente des escaliers, un hangar, puis un bâtiment. Le reste est une vaste cour. Il faut se mettre en rang devant le regard de deux policiers, qui ne manquent pas aussi de vous proposer des services, si non, il faut donc faire le rang « comme les autres ».

Certains, fatigués sont accroupis. Mais dans cette longue attente, des témoignages, mieux des complaintes fusent de partout. Certaines personnes affirment être dans une sorte de prison, parce qu’elles ne peuvent pas avoir de passeport et donc de voyager. Or, à les en croire, ils ont pour certaines, loupé des opportunités d’affaires, ou des études, faute de ce document. Le problème ici est la double identité. Un vrai problème.

Des personnes, sans qu’on ne sache pourquoi, modifient tantôt leurs âges, tantôt leur filiation, et puis la machine rejette. Directement. Aucune carte ne sera produite. Le système est bloqué. Les négociations entrent en jeu. Certains sites internet proposent même de service dans ce sens, au vu et au su de tout le monde contre une somme de 200 000 Fcfa. Les policiers qui se prêtaient à ce jeu sont en prison.  

Décrets du président de la République

Mais le problème de la doublé identité ne vient pas que des usagers, mais aussi des opérateurs préposés dans la fabrication. Par inexpérience, ils introduisent mal les données et tout s’emballe. Selon ns sources, les techniciens, jugés corrompus, mais maitrisant l’outil ont été remerciés et des fonctionnaires de police y ont été affectés avec des fortunes diverses. En sus de la double identité, il y a les destinations que prennent certaines cartes.

Selon des sources, des cartes établies à Ndop se retrouvent à Abong Mbang. Conséquences, les titulaires cherchent en vain. La situation est devenue maintenant très confuse en raison de l’interdiction de prorogation de récépissés. Or, en général ces pièces ont une durée de trois mois. Si entre temps, la carte n’est pas produite pour une raison ou une autre, l’aspirant est déboussolé. Il est en réalité sans pièce d’identité valable. Il ne peut faire aucune transaction bancaire par exemple. Il est humilié lors des contrôles de police ou de gendarmerie.

Au-delà de ceux qui ont des problèmes à avoir une carte, il existe des étrangers qui détiennent les Cni, camerounaises. Ils ont profité de facilités offertes par les décrets du président de la République, signés à l’époque pour amener les gens à s’inscrire sur les listes électorales.

Nigérians, Centrafricaines, Tchadiens, etc paradent avec les cartes camerounaises. C’est pour sécuriser notre nationalité, que l’on va lancer une nouvelle carte la semaine prochaine.

Il y a un an la police camerounaise a signé à Yaoundé un contrat avec la société Gemalto pour la fourniture et la mise en service de ce système, dans le but de lutter davantage contre la falsification entre autres. Gemalto propose un système informatisé, fiable, et infalsifiable, du fait des sécurités informatiques et biométrique qu’il offre. Ses prestations concernent la Carte nationale d’identité, la carte de séjour, la carte de résidence, la carte de réfugiés, et les cartes des fonctionnaires de police.

La principale innovation est que désormais, il devra également produire des cartes de retraités et à l’avenir, s’étendre aux autres administrations.

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