Inversion des Valeurs, la Justice Sélective entre Criminels Présumés et Intellectuels Incarcérés
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CAMEROUN :: Inversion des Valeurs, la Justice Sélective entre Criminels Présumés et Intellectuels Incarcérés :: CAMEROON

Le Cameroun est confronté à une perception d’inversion des valeurs qui soulève des questions fondamentales sur l'état de sa gouvernance et de son système judiciaire. La critique vise directement le régime en place, accusé de tenter de libérer des personnalités impliquées dans des affaires de criminalité grave tout en maintenant derrière les barreaux des élites intellectuelles dont la seule faute semble être l'expression d'idées divergentes.

Le point focal de cette polémique est l'affaire Martinez Zogo, le journaliste sauvagement assassiné. L'homme d'affaires Jean-Pierre Amougou Belinga est actuellement incarcéré en lien avec cette affaire, accusé d'être l'instigateur de l'enlèvement et de la torture mortelle, perpétrée par une équipe des services de contre-espionnage. Malgré la gravité des faits et l'émoi national, des rumeurs persistantes et des tentatives de demandes de mise en liberté provisoire de l'homme d'affaires ont nourri le sentiment que les "propriétaires du pays" ont les mains libres pour protéger leurs intérêts et leurs hommes de main. Ces efforts, bien que formellement rejetés comme l'indique l'actualité récente, symbolisent l'impunité que le peuple craint de voir s'installer.

Pendant que ces controverses agitent les débats sur l'incarcération d'un criminel présumé, d'autres personnalités comme Fogué, Abah Oyono, ou Anicet Ekane des intellectuels reconnus et des figures de la société civile restent en prison. Leur détention est souvent perçue comme un acte de répression politique, visant à museler toute voix critique après une fraude électorale ou des manifestations. Le contraste est violent : d'un côté, un pouvoir qui semble protéger les acteurs de la violence pour préserver son statu quo, et de l'autre, des hommes dont la seule arme est la parole, incarcérés pour avoir osé défier les abus.

L'hypothèse selon laquelle un certain Savom aurait pu être le véritable coupable de la mort de Martinez Zogo est rejetée par la société civile et les critiques comme une manœuvre grossière pour dédouaner les véritables commanditaires. Remettre en question l'implication des services d'État dans l'enlèvement et la torture est une façon de dénoncer l'instrumentalisation des institutions à des fins personnelles et politiques.

Le zèle des domestiques d'Amougou Belinga, visible dans les médias et les tribunaux, ne fait qu'accentuer la perception d'une justice sélective au service de l'élite. Face à ces violations et à la confiscation de l'appareil d'État, l'auteure, Calixthe Beyala, exhorte le peuple camerounais à se rappeler qu'il détient le dernier mot et la responsabilité de mettre fin à ce cycle d'abus.

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