Scrutin du 12 octobre : ces résultats attribués à Paul Biya qui font monter la colère dans le Noso
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Le rapport de la Commission nationale de recensement des votes transmis au Conseil constitutionnel donne le candidat du Rdpc, Paul Biya, vainqueur de l’élection présidentielle du 12 octobre dernier. Laissant croire à l’opinion internationale que l’actuel chef d’Etat (93 ans avec 43 au pouvoir) est très aimé dans la région du Nord-ouest (sept départements) en crise grave depuis 2015, du fait que nombre de personnes vivant dans cette partie du territoire réclament, avec d’autres de la région du Sud-ouest, la séparation avec le reste du Cameroun. Dans la foulée, ils ont même déclaré la création de ce qu’ils ont appelé « Etat d’Ambazonie ». Depuis lors, on compte plus de 2000 personnes soldats et civils tués dans les affrontements avec les séparatistes anglophones. C’est par milliers qu’on compte le nombre de déplacés internes et ce n’est pas tout.
 
Alors que la commission a rendu publics ses résultats, l’on a annoncé hier 21 octobre l’enlèvement du député, Abe Michael, dont des sources concordantes  disent qu’il était directement impliqué dans la supervision du scrutin dans cette circonscription, où des accusations de fraudes massives ont immédiatement fait un levé de bouclier. Son enlèvement n’est pas encore revendiqué mais tout porte à croire que les séparatistes anglophones seraient à la manœuvre. Les ambazoniens exigent la rançon de 15.000.000fcfa pour libérer le député le parlementaire.
 
La situation sécuritaire dans cette région notamment reste très précaire ; elle l’est encore plus en cette période postélectorale marquée par des tensions sur toute l’étendue du pays. Les autorités locales n'ont pas encore fait de déclaration officielle concernant la disparition du député ou sur les éventuelles mesures envisagées pour assurer sa libération.

L'élection présidentielle du 12 octobre au Cameroun suscite de graves inquiétudes, nécessitant un renforcement des mesures de sécurité et appelant à une analyse approfondie des positions des 12 candidats.
La crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (NOSO) persiste depuis neuf ans, sans perspective de résolution tangible, malgré une communication visant à projeter une image de contrôle de la situation. Les discours de campagne du ministre de l'Administration territoriale, Paul Atanga Nji, à Bamenda et du Premier ministre, Joseph Dion Ngute, dans la région du Sud-Ouest, prononcés sous haute sécurité lors du lancement de la campagne présidentielle du RDPC, illustrent cette dynamique, alors que les groupes armés séparatistes ont instauré des « villes mortes » du lundi au vendredi et des journées de ravitaillement du samedi au dimanche, et ce, jusqu'au 12 octobre. Dans ce contexte, la crédibilité des élections est-elle garantie ? Ces deux régions comptent 13 départements et 65 arrondissements, selon les données d'Elecam au 31 décembre 2024, avec 621 253 électeurs inscrits dans le Nord-Ouest et 408 802 dans le Sud-Ouest, pour un total de 1916 bureaux de vote.

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