Biya à Genève après la controverse Brenda : un départ qui interroge
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Le président camerounais Paul Biya et son épouse Chantal ont quitté Yaoundé dimanche 21 septembre 2025 pour un séjour privé à Genève, selon un communiqué officiel de la présidence. Ce départ survient dans un contexte politique particulièrement tendu, une semaine après les déclarations explosives de leur fille Brenda Biya appelant à ne pas voter pour son père lors de la présidentielle camerounaise du 12 octobre. Dans un revirement spectaculaire, Brenda a attribué ses propos à une « période de dépression » après avoir publié une vidéo dansante sur les réseaux sociaux quelques heures avant le départ de ses parents .

Cette séquence intervient alors que Paul Biya, 92 ans, candidat à un huitième mandat, fait face à une opposition croissante et à des dissensions au sein même de son entourage. Les déclarations initiales de Brenda Biya, diffusées en direct sur TikTok, avaient mis en lumière les fractures familiales et politique, accusant le régime d’être responsable de la pauvreté et du chômage au Cameroun . Son récent revirement soulève des questions sur les pressions exercées au sein du cercle présidentiel.

Analystes et observateurs perçoivent ce départ pour Genève comme une stratégie de contournement médiatique visant à apaiser les tensions après un scandale sans précédent dans l’histoire politique africaine. Le timing, à moins de trois semaines du scrutin, interroge sur la gestion des crises au sommet de l’État et la capacité du candidat Biya à mener campagne face à des adversaires déterminés comme Bello Bouba Maigari ou Cabral Libii . Les électeurs camerounais, déjà sceptiques après des décennies de pouvoir autoritaire, suivent avec une attention accrue les moindres mouvements de la famille Biya, symbole d’un régime contesté mais encore solidement arrimé aux institutions .

La crédibilité du processus électoral reste en question, surtout après l’exclusion de Maurice Kamto, principal opposant, par le Conseil constitutionnel . Dans ce climat, le séjour genevois du président pourrait être perçu comme un désintérêt pour les enjeux nationaux, bien que la présidence le présente comme une pause routine dans un agenda chargé. L’opposition y voit une fuite hors du territoire pour échapper aux turbulences pré-électorales, d’autant que des appels à la transparence et au changement se multiplient dans la société civile et sur les réseaux sociaux .

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