Casse du complexe scolaire Nestor Toukea par un Sous-prefet: Shanda Tonme écrit au Premier Ministre
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Shanda Tonme, par ailleurs Médiateur Universel, Président de la Commission indépendante contre la corruption et la discrimination (COMICODI), Président du Mouvement Populaire pour le Dialogue et la Réconciliation (MPDR), vient de saisir officiellement le chef du gouvernement au sujet de la casse récente du complexe scolaire Nestor Toukea.

Lire l'intégralité de sa lettre en dessous:

Yaoundé, le 25 août 2025

                                                       Monsieur le Premier Ministre

                                                       Chef du Gouvernement de la République

 

Dénonciation des Agissements du Sous-Préfet de Yaoundé Vème

CASSE DU COMPLEXE SCOLAIRE NESTOR TOUKEA

BRUTALISATION DES ENSEIGNANTS ET DES PARENTS

DESTRUCTION DES ARCHIVES ET DU MATERIEL DIDACTIQUE

EVACUATION ET DISPERSION DES ELEVES

PROPOS MALVEILLANTS, MALADROITS, INHUMAINS ET INDIGNES

___________________________________________

Monsieur le Premier Ministre,

 J’ai l’honneur de vous renouveler préalablement, mes encouragements ainsi que mon fervent soutien citoyen à l’ensemble des institutions de la république.

A cet effet, je considère comme un devoir impérieux, de vous alerter avec vigueur, protestations et dénonciations fermes, sur le comportement vexatoire, subversif et hautement préjudiciable pour la paix, de monsieur le Sous-préfet de l’arrondissement de Yaoundé Vème. Quelles que soient ses motivations, cet administrateur civil a posé durant la semaine écoulée, notamment les 19, 20, 21 et 22 août 2025, des actes d’une illégalité et d’une violence insoutenable.

Usant et abusant du pouvoir administratif, et cela après avoir requis irrégulièrement et sans fondement valable ni légitime, la police et la gendarmerie, le Sous-préfet a cassé tout un complexe scolaire en y faisant irruption brutalement, sans préavis, sans ménagement. Il s’agit du complexe scolaire NESTOR TOUKEA, sise à Nkolmesseng, dans l’arrondissement de Yaoundé cinquième. Sans mandat, sans décision de justice, sans avis ni recommandation ni information des départements ministériels en charge de l’éducation de base, et des affaires sociales, les portes de l’école et de la crèche ont été fracturés, détruits au chalumeau et aux grosses pinces monseigneur. Tout cela s’est passé devant les parents, les enseignants et les élèves. Les cours de vacance de jour comme de nuit ont été interrompus, les inscriptions interrompues et interdits.

Aussi, je viens dénoncer auprès de vous, des agissements qui sont de loin plus dangereux pour notre pays, pour la paix sociale et pour le maintien de l’ordre public autant que la sécurité des personnes et des biens, que tous les terrorismes. Face inquiétudes des parents et des protestations des légitimes propriétaires de l’établissement, le sous-préfet a osé tenir des propos d’une barbarie, d’une vulgarité et d’une irresponsabilité impensables, en se référant au MOULINEX.

En tout état de cause, je vous exhorte à user de votre autorité, toute votre autorité, pour discipliner ce commis de l’Etat, rétablir l’ordre et restituer l’école à ses légitimes propriétaires, bien évidemment sous la tutelle et avec le concours des départements ministériels compétents. Il en va du salut de l’éducation de nos enfants, et de la justice élémentaire. Ce qui s’est passé à Nkomesseng est trop grave. Des gens sans aucune décision de justice et à l’insu du ministère compétent, ne peuvent pas aller casser une école, chasser les responsables, et prétendre s’en approprier, à la veille de la rentrée scolaire. C’est un banditisme de trop, une provocation de trop, une injure de trop à l’Etat de droit et à la république.

Il est regrettable que, pendant que nous nous efforçons à préserve la paix et la stabilité sociale, certains hauts commis de l’Etat rament à contre-courant pour soulever les populations et semer une véritable subversion.

Dans l’attente, je vous prie d’accepter, Monsieur le premier ministre, l’assurance de ma très haute considération./.

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