Le Conseil constitutionnel rejette la requête d’Akere Muna et relance la crise de confiance
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Le Conseil constitutionnel du Cameroun a rejeté la requête introduite par Maître Akere Muna, la jugeant non justifiée. Pour de nombreux observateurs, cette décision ne surprend guère tant cette institution est perçue comme une cour chargée de légitimer les décisions favorables au pouvoir en place. La composition du Conseil, exclusivement issue du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais, alimente les critiques sur son absence d’impartialité et renforce l’idée qu’il ne saurait dire le droit lorsqu’il s’agit de trancher des questions cruciales pour l’avenir politique du pays.

Ce rejet réveille de douloureux souvenirs, notamment celui de l’invalidation de la candidature de Maurice Kamto lors d’une précédente présidentielle. Beaucoup estiment que cette décision avait été fondée sur des arguments discutables, renforçant la conviction que le Conseil constitutionnel agit davantage comme un instrument politique que comme un garant de la Constitution. L’affaire actuelle illustre une fois encore la fracture entre les attentes citoyennes en matière de justice électorale et la réalité d’une institution perçue comme verrouillée par le pouvoir.

La portée de cette décision dépasse le simple rejet d’une requête juridique. Elle met en lumière le problème fondamental de l’intégrité des institutions et de la confiance dans le processus électoral camerounais. Pour de nombreux acteurs politiques et de la société civile, la démocratie ne peut se consolider que si les organes chargés d’arbitrer les élections assument leur rôle de manière indépendante et impartiale. Or, la persistance d’un Conseil constitutionnel aligné sur les intérêts du parti au pouvoir nourrit le scepticisme et éloigne le pays de l’idéal d’une véritable démocratie pluraliste.

Dans ce contexte, la candidature de Paul Biya continue de soulever des interrogations sur la légitimité du processus électoral. Pour certains, l’absence de contre-pouvoirs effectifs compromet l’avenir démocratique et accentue la défiance populaire. Le Cameroun se trouve face à une interrogation historique : peut-il espérer un avenir démocratique solide si ses institutions demeurent inféodées à une logique partisane ? Le rejet de la requête d’Akere Muna est donc moins une surprise qu’un révélateur des fragilités d’un système où l’État de droit peine à s’imposer.

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