Effondrement des immeubles : Un phénomène récurrent
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Le non-respect des normes en matière de construction est la principale cause de ce phénomène devenu récurrent à Douala.

L’effondrement des immeubles tend à se banaliser dans la capitale économique. L’écroulement d’un immeuble survenu la semaine dernière à Beedi (Douala V) a ranimé les souvenirs des drames de même nature survenus en juillet 2019 au quartier Ngangue et un mois plus tard à Bonabéri-Sodiko, pour ne citer que ces deux cas enregistrés ces 12 derniers mois. Et c’est les vies humaines qui sont constamment sacrifiées sur l’autel de l’appât du gain traduit en acte par le non-respect des normes techniques et administratives en matière de construction des immeubles.

A en croire les spécialistes du domaine, l’usage de matériaux inappropriés pour certains compartiments des immeubles, le mauvais dosage du ciment…sont les principales causes de ce phénomène qui très souvent emporte des vies. « L’on peut retenir comme causes potentielles les défauts d’études du sol , les erreurs d’interprétation des résultats de ces études, le non-respect des considérations techniques (plans, notes d’hypothèses et de calculs) contenues dans le dossier de demande de permis de construire, l’utilisation des matériaux de qualité non-conforme, le défaut de suivi et contrôle des activités sur le chantier », fait savoir Simplice Feuzeu Feugang, ingénieur de génie civil. Il existe donc plusieurs paliers de responsabilités. Cependant, seuls les résultats d’enquêtes menées par les autorités indiquent la principale cause des sinistres déjà enregistrés.

A Akwa (Douala Ier ), un immeuble à la rue Mermoz représentant un danger réel et dont la destruction avait longtemps été annoncée, s’y dresse toujours, faisant planer le spectre de la mort dans cette zone. Une situation qui préoccupe le maire de la ville. « Lorsqu’on a un immeuble de cette hauteur, sa destruction demande des moyens particuliers. Normalement, c’est celui qui a construit l’immeuble qui doit le détruire.

C’est ce que dit la loi. Lorsque la communauté urbaine intervient, nous mobilisons les revenus financiers que nous tirons des impôts des citoyens pour remédier à une situation créée par un individu. Le cas de cet immeuble sera également examiné. Il fait partie de tous ces bâtiments qui n’ont pas de permis de bâtir et que nous sommes en train de recenser dans la ville de Douala. Nous agirons avec beaucoup de fermeté », a promis le maire de Douala, Roger Mbassa Ndinè .

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