Rentrée scolaire 2019-2020 : #OpenSchoolsNow divise sur la toile
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Des internautes réagissent différemment à cette campagne qui milite pour l’ouverture des écoles dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ; et à laquelle sont associées diverses personnalités du pays.

Une campagne en rapport avec la rentrée scolaire dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest fait le tour des réseaux sociaux depuis vendredi dernier. Elle est particulièrement commentée sur Facebook. Diverses personnalités sont associées à cette campagne. Des joueuses de l’équipe nationale de football dont la buteuse Nchout Njoya Ajara, des membres du gouvernement à l’instar de Paul Atanga Nji et Gaston Eloundou Essomba, des personnalités du monde musical, comme K-Tino et Koppo, des stars des médias telles que Charles Ndongo, Aimé Robert Bihina et Ernest Obama, ainsi que des personnes anonymes comptent parmi ceux qui tiennent la plaque portant le message de cette campagne. « #OpenSchoolsNow », mention écrite en gros caractères. Traduction : « #Ouvrez les écoles maintenant ». « #237Stand4education in North-West and South-West # Cameroon #LetUsBackToSchool », lit-on en bas. Traduction : « #234Levons-nous pour l’éducation dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest # Cameroun #Retournons à l’école ». « Nchout Njoya Ajara et les lionnes indomptables sont pour le retour des classes dans le Noso [Nord-Ouest et Sud-Ouest, Ndlr]. Juste une prière pour ces enfants qui ont besoin d’éducation », commente-t-on dans la page Facebook Lombardiofficielle. 10 paires de mains jointes sont associées à ce message.

Dans la page de Didier Ndengue, l’on a une idée de l’ampleur de la campagne. « Teachers enlighten students in reading, writing, reasoning… They help our kids to acquire a critical mind. They do not have weapons. They transmit knowledge. It is an act of love. Yet they are murdered. Enough is enough ! #OpenSchoolsNow », peut-on lire. Traduction : « Les enseignants apprennent aux élèves à lire, écrire, raisonner… Ils développent chez nos enfants l’esprit critique. Ils n’ont pas d’armes. Ils diffusent le savoir. C’est un acte d’amour. Pourtant, ils sont assassinés. Trop c’est trop ! #Ouvrez les écoles maintenant ». Plus bas sont publiées plusieurs photos d’une fillette tenant cet écriteau. « Ce lundi 2 septembre 2019, j’irai à l’école. Je souhaite aussi que mes frères et soeurs du Nord-Ouest et du Sud-Ouest aillent à l’école », peut-on lire au dessus desdites images. Plusieurs autres publications liées à cette campagne animent la page. L’une d’elles fait reference à Mancho Bibixy, un activiste de la crise en detention: « Even Mancho Bibixy, convicted for secessionism in Cameroon, wants children to get back to school in the North-West and South-West regions ». Traduction : « Même Mancho Bibixy, un adepte de la sécession au Cameroun, souhaite que les enfants retournent à l’école dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ».

Atanga Nji

Le ministre de l’Administration territoriale (Minat), Paul Atanga Nji, fait partie de ces personnalités qui militent, à travers cette campagne, en faveur de l’ouverture des écoles dans la partie anglophone du Cameroun. Debout, positionné devant une photo du chef de l’Etat Paul Biya, le visage fermé, le Minat, dont le rôle dans cette crise est pour le moins controversé, tient aussi son écriteau. Une photo qui ne laissent pas indifférents des internautes sur cette page attribuée à cet originaire de la Mezam (Nord-Ouest). « Soutien total et indéfectible à vous, excellence Paul Atanga Nji. Et surtout à vos multiples activités […] en faveur de la paix et le retour à la normale au Noso », écrit Bernard Tayemkeng. « Bonne action […] », écrit pour sa part Djomani William Romeo.

Mais la majorité des réactions sur cette page dédiée au Minat trempe dans le vitriol. « Vous êtes toujours en train d’influencer les médias et les concitoyens […] », relève Frijolito. « Brandir des pancartes c’est bien. Commencez par envoyer vos enfants fréquenter là-bas, et nous, on pourra vous imiter », commente Cyrille Lemofouet Nguepi. « Vraiment un gouvernement qui prend un peuple ou les parents d’élèves pour des naïfs […] ». « Tes enfants sont où ? Tu peux toujours les envoyer là-bas… », écrit Charles Edouard Atangana. « Tu es sérieux ? », demande Aboa Elo Pypo’o. « La condamnation à vie des leaders anglophones pour vous était la solution à tous les problèmes du Cameroun ou bien ? », relève Christiane Bio.

En rappel, c’est depuis 2016 que la crise dite « anglophone » dure dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Une situation qui a entrainé de nombreux morts et des déplacés. Mais également de graves perturbations de l’école, lesquelles alimentent régulièrement des commentaires sur la toile.

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