Enam : D’anciens élèves au secours de cette école
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Réunie le 6 juillet à Ambam dans la région du Sud, une amicale de la cuvée 1987-1989 a défendu cette institution que beaucoup appellent à la fermeture.

« En octobre 2018, certains candidats à l’élection présidentielle avaient inscrit la fermeture de l’Ecole nationale d’Administration et de magistrature (Enam) dans leur plan d’action en cas de victoire. Je pense que beaucoup ne comprennent pas fondamentalement la place de cette école dans notre société », a indiqué Handerson Quetong Kongeh, préfet du département de la vallée du Ntem, Ambam, région du Sud et membre de l’amicale des anciens élèves de l’Enam. Le temps d’une rencontre, une dizaine de hauts cadres, tous administrateurs hors échelles, avec certains à la retraite, sont partis de différents coins du Cameroun pour cette réunion où la principale activité visait à redorer le blason de l’Enam.

On y avait : l’actuel directeur général de la Caisse de stabilisation des hydrocarbures (Csph), le directeur général de la douane, le directeur général du Trésor public, l’inspecteur général du ministère des finances, l’ancien ministre des Forets et de la Faune, Ngole Philip Ngwese, le secrétaire général des services du gouverneur du Sud, Alexandre Le Grand Ngoucheme, ainsi que plusieurs préfets à la retraite et directeurs de services centraux.

Membres de la cuvée 1987-1989, cette amicale d’anciens élèves est unanime sur le fait que L’Enam n’est pas une mauvaise école. D’après eux, demander sa fermeture n’est que pure ignorance, étant donné qu’elle forme l’élite dans tous les corps de métiers. « L’Enam forme en plusieurs domaines. Les impôts, la douane, le trésor et la magistrature, entre autres. Ce n’est pas parce que certains sont en prison que l’on ira penser qu’on y forme que des détourneurs de deniers publics. Et à bien regarder, nombreux en prison n’y ont pas été formés », affirme l’inspecteur des impôts hors échelle, Valère Nkollo.

L’on apprend de cette amicale que cette école a toujours eu pour but de former des fonctionnaires de grades élevés. « Comme dans chaque famille, il y a toujours les bons et les mauvais enfants. L’on ne saurait donc porter un jugement sur cette école à cause de l’incarcération de certains de ses anciens pensionnaires. Les prisons n’ont pas été construites pour les élèves de l’Enam. De plus, la société doit comprendre que tout le monde ne peut pas être fonctionnaire. Beaucoup se tournent vers l’administration et quand ils ne sont pas admis, ils condamnent tout le système », indique l’inspecteur principal des impôts hors échelle, Anne Moukouri.

Au cours de cette réunion, les missions de l’Enam ont une fois de plus été redéfinies en exhortant les uns et les autres à ne pas prêter attention aux accusations de certains. S’agissant des cas de corruption et de favoritisme régulièrement décriés lors des différents concours d’entrée à cette école, certains membres de cette amicale ont le ton moins sévère en indiquant qu’il s’agit d’un fléau qui touche toutes les couches de la société camerounaise, et non seulement l’Enam.

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