Présidentielle 2018 : L’Union africaine, l’autre champ de bataille
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La Commission des droits de l’Homme et des peuples est prête à examiner les preuves permettant au Mrc de contester la victoire de Paul Biya.

La plainte du parti de Maurice Kamto parvenue au secrétariat de la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples le 19 janvier 2019. Lors de la 64ème session ordinaire qui s’est tenue du 24 avril au 14 mai 2019 à Sharm El Cheik en Egypte, l’instance africaine, après analyse, « est d’avis que la plainte contient toutes les informations requises en vertu de l’article 93(2) de son règlement intérieur et que la plainte révèle une violation prima facie de la Charte africaine ».

Aux yeux d’Olivier Bibou Nissack, le porte-parole de Maurice Kamto, « un cap vient d’être franchi en démontrant plus que jamais le bienfondé, la justesse et la noblesse de la cause défendue par le Plan National de Résistance du Président élu, de la coalition gagnante autour de lui et du Mrc. Plan s’opposant pacifiquement au Hold Up électoral, à la guerre au Nord-Ouest et au Sud-Ouest, ainsi qu’au détournement des fonds publics sous couvert de la prétendue organisation de la Can 2019, plan instaurant par ailleurs le 1er juin et le 8 juin comme journées historiques pour la Résistance nationale pacifique. » L'info claire et nette. Dans son communiqué de presse signé le 29 mai 2019, Bibou Nissack précise que l’Union africaine, dans sa communication 718/19, « reconnaît la violation prima facie de la Charte africaine à l’occasion de la dernière élection présidentielle camerounaise d’octobre 2018, ainsi qu’à l’occasion du contentieux post électoral conduit par le Conseil constitutionnel du Cameroun à la suite de ces élections truquées et en violation des engagements du Cameroun en cette matière. »

Il ajoute que « l’Union africaine autorise donc un examen préalable à l’éventualité de la saisine de la Cour Africaine des Droits de l’homme et des peuples, tel que souhaité par le président élu Maurice Kamto. » Après analyse de la demande des plaignants du Mrc, la communication 718/19 de l’Union africaine la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples a décidé de sursoir à sa décision sur le renvoi de l’affaire devant la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples. Pour l’instant elle attend les preuves à fournir par le Mrc à ce stade de la procédure. Le plaignant a deux mois pour le faire. Camer.be. Le résumé de ladite communication de la Commission fait savoir que les plaignants constitués, entre autres, des MM Philippe Larochelle, Sylvain Souop, Serge Emmanuel Chendjou et Gabriel Kontchou fait savoir qu’il y a eu plusieurs irrégularités au cours de la dernière élection présidentielle ; d’autres irrégularités ayant porté sur le refus d’octroyer une escorte sécuritaire aux différents candidats, alors que celle du candidat Paul Biya était renforcée. Bien plus, il est reproché à Elecam d’avoir procédé à l’affichage des listes de bureaux de vote dans un délai si court qu’il n’a pas été possible à tous les votants d’identifier leur lieu de vote dans les temps.

Concernant les faits relatifs à la tenue du scrutin du 7 octobre 2018 et ses suites, les plaignants dénoncent la faiblesse des moyens mis en place dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest le jour de l’élection. Ils indiquent, entre autres, que les bulletins de vote de M. Kamto ont été en rupture de stock dans les régions de l’Adamaoua, de l’Est, du Centre, du Nord et de l’Extrême-Nord, de l’Est et du Sud, sans qu’ils ne soient réapprovisionner en violation des dispositions du code pénal. Ils soutiennent que les résultats des votes ont été falsifiés dans différentes régions en faveur du candidat Paul Biya.

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