CAMAIR-CO : L’inévitable crash
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Des syndicats du transport aérien ont adressé au directeur général de la compagnie aérienne nationale, un préavis de grève. Ils réclament le paiement de trois mois de salaires, la médecine du travail, la prime d’assurance multirisque professionnelle des navigants et l’assurance maladie pour tout le personnel. Sans oublier la réhabilitation de la flotte complètement décimée.

Le collectif des syndicats du transport aérien représentés à la Cameroon ailines corporation (Camair-Co) ont de bonnes raisons de se rebeller. Dans une correspondance datée du 24 avril 2019, adressée au directeur général de la compagnie nationale, avec pour objet «Préavis de grève», ils dénoncent l’inertie des instances de gestion de la Camair-Co. Il s’agit notamment des multiples rencontres infructueuses tant avec la direction générale de Camair-Co, qu’avec les tutelles respectives de la compagnie; la correspondance de la délégation du personnel relative au paiement des salaires des mois de février et de mars. Et conformément à la loi n°92/007 du 14 août 1992 portant code du travail camerounais, à la convention collective nationale des transports aérien du 2 mars 1983, les textes réglementaires de l’Organisation de l’aviation civile internationale.

Après consultation de ses adhérents, le collectif des syndicats nationaux du transport aérien représentés à Camair-Co a adressé «un préavis de grève» de huit (08) jours ouvrables à la direction générale de la Cameroon airlines corporation en raison de «la paupérisation du personnel dont les arriérés de salaires atteignent désormais trois mois, notamment les périodes de février, mars et avril 2019. Les syndicats accusent aussi l’inertie des instances décisionnelles et managériales face à la décrépitude de la compagnie, l’arrêt quasitotal de l’exploitation de la compagnie, en raison des AOC du quart de sa flotte dus au manque de moyens financiers, ainsi que la perte progressive de la clientèle de la compagnie due à une exploitation devenue incertaine.

D’autres griefs sont portés contre les dirigeants de la compagnie, notamment: la dégradation d’un service à bord, la quasi-inexistence du cargo, gisement certain de recettes; le manque d’un code de rémunération à même de résoudre l’épineux problème de disparité salariale et de gestion globale de la rémunération à Camair-Co, l’organigramme approuvé et non pourvu depuis deux ans, l’absence de vision, encore moins de projet définitif qui offre la moindre perspective à la compagnie. Camer.be. Enfin, Camair-Co aujourd’hui au bord du gouffre, souffre, selon les syndicats en colère, de la «perte terrible de pilotes déjà en sous effectifs, de la démission des cadres hautement et chèrement formés aux postes stratégiques aux frais du contribuable camerounais, sans oublier la modification unilatérale par la direction générale des contrats de travail des personnels, l’exclusion totale de Camair-Co des opérations du Hadj depuis 2 ans au mépris total de l’objet principal décliné à l’article 3 du décret présidentiel de septembre 2006 portant création de Camair-Co».

ULTIMATUM

Pour finir, dans ce document de trois pages avec ampliations aux autorités administratives et politiques, Des syndicats du transport aérien ont adressé au directeur général de la compagnie aérienne nationale, un préavis de grève. Ils réclament le paiement de trois mois de salaires, la médecine du travail, la prime d’assurance multirisque professionnelle des navigants et l’assurance maladie pour tout le personnel. Sans oublier la réhabilitation de la flotte complètement décimée. L'info claire et nette. Jean Robert FOUDA dont le Premier ministre, les ministres des Finances, des Transports, du Travail et de la Sécurité sociale, le gouverneur de la Région du Littoral, le préfet du Wouri, le PCA de Camair-Co, il est mentionné aussi le non versement systématique des cotisations syndicales retenues à la source par l’employeur, l’ouverture manifeste du ciel camerounais aux compagnies étrangères au détriment de la compagnie aérienne nationale et sans compensation, le non renouvellement du conseil d’administration de Camair-Co actuellement non pourvu presque de moitié et déjà en fin de mandat depuis le 22 février 2019.

«Etant entendu que la sécurité et la fiabilité ne sont pas assurées dans un environnement de travail où les capacités physiques, morales, mentales et psychologiques sont atteintes par la précarité et les incertitudes du lendemain, les syndicats du transport aérien s’engagent, passé le délais de préavis, et en l’absence d’actions et de décisions fortes, à manifester leur désapprobation par un arrêt de travail à compter du 2 mai 2019. Le site des camerounais de Belgique. Ce mouvement d’humeur ne prendra fin que lorsque seront satisfaites les revendications des personnels. Celles-ci sont formulées en plusieurs points, à savoir: le paiement sans délai de trois mois de salaires à tous les employés, la réhabilitation de la flotte de la compagnie, l’aboutissement du code de rémunération chiffré et négocié, le paiement de la médecine du travail, la prime d’assurance multirisque professionnelle des navigants, l’assurance maladie pour tout le personnel. Sans omettre la rationalisation de la gestion des ressources humaines, l’exclusion d’un quelconque plan social. Et enfin, la résolution de tout autre problème d’ordre social, technique, réglementaire et/ou administratif pouvant être évoqué pendant les négociations entre partenaires sociaux.

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