Réaction : Paul Atanga Nji menace
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Le gouvernement estime que ce parti a organisé « des actes de provocation ».

A la suite de la « marche blanche » organisée samedi par le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), Paul Atanga Nji, le ministre de l’Administration territoriale a déclaré au cours d’une conférence de presse donnée dans la nuit du samedi 26 janvier que Maurice Kamto a organisé « des actes de provocation » à Douala, Yaoundé, Bafoussam et Paris samedi. « Je dirai même que le Mrc a franchi la ligne rouge et a débordé le seuil de la tolérance », a-t-il martelé. Le Minat entend durcir davantage le ton.

« Le ministre de l’Administration territorial est l’autorité qui accorde l’agrément aux partis politiques. Ces agréments ou autorisations sont accordés sur la base des lois et règlements de la République. », a-t-il rappelé. A ses yeux, « Le Minat et les partis politiques sont liés par un contrat qui doit être respecté. » Paul Atanga Nji va plus loin et envisage même la dissolution du Mrc, un parti politique pourtant représenté à l’Assemblée nationale : « Si le responsable d'un parti politique décide de défier systématiquement l'autorité de l'Etat en organisant des manifestations illégales parfois dangereuses et susceptibles de perturber l’ordre public, le ministre de l’Administration territoriale est en droit de prendre certaines mesures conservatoires ». Fait plus grave, le Minat précise à l’endroit du « tireur du penalty » qu’ « Il y a l’interdiction provisoire de ce parti politique ou l’interdiction définitive du parti qui serait l’auteur des faits avérés de trouble à l’ordre public sur l’étendue du territoire. »

L’ambassade du Cameroun en France saccagée

A l’étranger, notamment en France et en Allemagne, plusieurs manifestants hostiles au président Paul Biya ont envahi la mission diplomatique, saccageant des portraits du chef de l'État et bureaux dans le XVIe arrondissement de Paris. N’eût été l’intervention des forces de l’ordre pour déloger les manifestants qui « ont sauté les grilles et défoncé la porte », ils allaient commettre de pires dégâts. L'info claire et nette. C’est la première fois que le Cameroun est secoué par des présumés opposants au régime à partir des représentations diplomatiques. En France, ces opposants ont envahi l’Ambassade du Cameroun, saccageant tout et détruisant la photo de Paul Biya. Plus grave, ils ont remplacé les images du président Biya par ceux du président "élu" Maurice Kamto. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’à l’heure actuelle, les prestations consulaires au sein du consulat général du Cameroun à Paris sont momentanément suspendues.

C’est la résultante des « actes de vandalismes» perpétrés dans les services de la mission diplomatique et consulaire, peut-on lire, d’une note de service signée hier dimanche 27 janvier 2019 par Antoine Ahmadou, chargé des affaire ai de l’Ambassade du Cameroun à Paris. Au cours de cette conférence de presse conjointe avec Paul Atanga Nji, René Emmanuel Sadi, le ministre de la Communication (Mincom) a affirmé que « Certaines personnes prises en flagrant délit, perturbant l’ordre public et perpétrant diverses voies de fait, ont été arrêtées et placées en garde à vue. 62 à Yaoundé, 42 à Bafoussam et 13 à Mbouda ». Le porte-parole du gouvernement a ajouté que «Sept personnes ont été arrêtées et ramenées au siège du parti Mrc à New Deido, arrondissement de Douala 1er ».

D’après lui, les personnes interpellées et placées en garde à vue devraient être présentées à un juge cette semaine. René Emmanuel Sadi accuse les militants du Mrc d’avoir « tenu des meetings illégaux dans les villes de Yaoundé, Bafoussam, Mbouda et Douala ». Pour René Emmanuel Sadi, « les partisans du Mrc à Douala se sont organisés de manière agressive et ont défié les forces de sécurité ». S’exprimant sur les accusations de tirs à balles réelles, René Emmanuel Sadi s’est voulu clair : « les forces de sécurité ont eu recours à la logistique réglementaire […] Aucune munition réelle n’a été tirée ».

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