CONSOMMATION : Le prix de la bière ne change pas
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Annonce faite le 15 janvier 2019 à Yaoundé, par le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana.

Il n’avait jusque-là dit mot. Finalement, mardi 15 janvier 2019, à Yaoundé, le ministre du Commerce (Mincommerce) a mis fin à la polémique et aux menaces brandies depuis plusieurs semaines par des opérateurs économiques de l’industrie brassicole, de revoir à la hausse, le prix de la bière. «Nous restons dans la situation statuquo ante, tant que les nouveaux barèmes n’auront pas été transmis à l’administration. Les prix ne bougeront pas et le gouvernement ne transige pas», a déclaré Luc Magloire Mbarga Atangana.

Le ministre du Commerce a par ailleurs souligné qu’en cas de hausse, «les nouveaux prix tiendront compte du pouvoir d’achat des consommateurs.» Sa décision de maintenir «inchangés » les tarifs de la bière alors que certains opérateurs avaient commencé à fixer à leur guise de nouveaux coûts avant d’être neutralisés par la Brigade de contrôle et de répression des fraudes du ministère du Commerce, obéit à la loi de 2015, laquelle prévoit, chaque fois que les prix sont appelés à changer, un dépôt préalable des nouveaux barèmes auprès de l’administration compétente.

Il ne revient donc pas, ni aux sociétés brassicoles, ni aux grossistes et encore moins aux détaillants, de fixer de nouveaux coûts d’achat des boissons, sans l’avis des pouvoirs publics, régulateurs du marché. Une obligation que la directrice générale adjointe des Brasseries du Cameroun, Patricia Berthelot, n’entend pas ignorer. «Nous sommes au fait de la loi et nous l’appliquons de façon rigoureuse. Aucun de nos tarifs n’a changé. Si les prix ont évolué sur le marché, ce n’est aucunement du fait de l’industrie brassicole. »

La thèse d’une augmentation du prix de bière a été émise après dépôt au Parlement, par le gouvernement, courant novembre, du projet de loi de Finances prévoyant en son article 141 bis. «Pour le cas spécifique des boissons, la base d’imposition au droit d’accises est déterminée après application d’un abattement de 10% pour les bières titrant un degré d’alcool inférieur ou égal à 5,5%», prévoit le texte.

La réduction de l’abattement de 20% à 10% induira automatiquement des charges supplémentaires dans la trésorerie des sociétés brassicoles. Et on peut craindre que celles-ci les répercutent sur les détaillants qui, à leur tour, solliciteront in fine le consommateur au bout de la chaîne. Le portail de la diaspora camerounaise de Belgique. Au-delà de la filière boissons hygiéniques, vins, alcools, liqueurs et spiritueux, Luc Magloire Mbarga Atangana, dans le cadre des missions dévolues à son département ministériel en matière de régulation du marché intérieur et d’assainissement de l’espace économique, a invité d’autres opérateurs économiques ainsi que des organisations de défense des droits des consommateurs. Il s’agit des filières riz, farine de blé et pâtes alimentaires, huile de palme, huiles raffinées et produits dérivés et poisson.

Les opérateurs rassurent que le marché est sous contrôle. En clair, il n’y a, à l’horizon, ni pénurie, ni risques de spéculation. «Du point de vue de la géopolitique, aucun évènement ne peut déstabiliser le marché», a indiqué le Mincommerce. Une telle déclaration vient à la suite des assurances séance tenante des opérateurs économiques. Ceux de la filière riz précisent que les stocks actuellement disponibles permettront de ravitailler les surfaces commerciales pendant au moins les deux mois à venir. Il y a suffisamment du poisson pour les ménages qui n’auront pas à s’inquiéter au cours des trois prochains mois, par exemple.

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