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© KALARA : Jean Paul Atangana
- 09 Jan 2019 17:01:00
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Cameroun: Un Mbenguiste veut reconnaître son fils de 28 ans :: CAMEROON
FILIATION. A la suite de moult odyssées à travers le monde, il revient enfin au Cameroun dans le seul but de se faire attribuer la paternité de son prétendu garçon devant la justice. La mère de l’enfant n’est pas opposée, mais le tribunal tarde à se faire convaincre.
Mercredi 13 décembre 2018. Il est environ 13h lorsque Corneille se présente devant un juge au Tribunal de première instance (TPI) de Yaoundé -centre administratif statuant en matière de droit local.
Vêtu d’un costume bleu, chemise blanche assortie d’une cravate noire, ce Camerounais de la diaspora affiche fière allure. A en croire ses avocats, «il est venu accomplir un acte noble».
En fait, Corneille souhaite que la juridiction qu’il a saisie d’une requête en reconnaissance d’enfant lui attribue légalement la paternité de Gabriel, son supposé garçon à la lumière des textes en vigueur au Cameroun. «Il n’y a pas de doute à se faire, ce garçon de 28 ans est mon fils génétique», martèle ce dernier quand il a enfin
l’occasion de s’exprimer.
Mais pourquoi avoir attendu si longtemps avant d’engager la procédure de reconnaissance de cet enfant ? Il faut écouter le récit de Corneille pour le comprendre. «J’ai connu la mère de mon fils avant 1990, date à laquelle mon fils est né. On a bel et bien fait un enfant. Sauf que, en 1991 je suis parti du Cameroun pour les Etats-Unis, pays où je réside jusqu’aujourd’hui. Donc, quand mon fils est né, j’étais loin de sa maman».
Des propos entérinés par la génitrice de Gabriel et par deux témoins venus dire ce qu’ils savent de cette histoire. «Il a toujours envoyé de l’argent pour que l’on s’occupe de son enfant.
Mieux, il a souvent prêté son oreille pour résoudre certains problèmes de son fils», développe l’un des témoins de manière tatillonne.
A la vérité, Corneille et Gabriel se ressemblent trait pour trait : la forme de la tête, la couleur des cheveux, la démarche, le timbre vocal, etc. Pour l’un de ses avocats donc, il coule de source que le demandeur est bien le père de ce garçon de 28 ans. Cette explication est tirée par les cheveux selon le président du tribunal. «Je connais deux musiciens qui se ressemblent, Foly Dirane et un autre dont j’oublie le nom. Ils ne sont pas de la même famille. Pourtant, à première vue, l’on pourrait dire qu’ils sont frères», précise le magistrat. Le juge, manifestement, souhaite avoir plus d’arguments avant de prendre sa décision.
C’est sur cette note quelque peu amère pour le père et son supposé fils que l’audience est suspendue par le président du tribunal. Les débats se poursuivront ce mercredi, 10 janvier 2019.
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