Cameroun, Médecine traditionnelle : Les tradi-praticiens plaident pour un cadre règlementaire
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Cameroun, Médecine Traditionnelle : Les Tradi-Praticiens Plaident Pour Un Cadre Règlementaire :: Cameroon

Réunis à Bafoussam le weekend dernier, les membres du bureau national du syndicat des praticiens de la médecine traditionnelle et complémentaire (SYNAPRAM) ont évalué les activités de leur organisation, neuf mois après sa mise en place. Il était question aussi au cours de cette rencontre d’étudier des propositions à soumettre à l’administration pour l’assainissement de leur milieu

Le milieu de la médecine traditionnelle au Cameroun est infesté par le virus de la mauvaise pratique. C’est un milieu par excellence où les charlatans en panne d’inspiration et dont la mission n’est autre que celle de se faire du beurre sur le dos des pauvres camerounais, au prix de leurs vies, dictent leur loi. Une situation qui pourrait relever du passé avec la création d’un syndicat des praticiens de la médecine traditionnelle, le tout premier au Cameroun qui aura pour mission de faire disparaître les brebis galeuses qui ternissent sans cesse l’image de la profession. Cette volonté a été réitérée à Bafoussam samedi dernier, à l’occasion de la réunion du bureau national, réuni en Assemblée extraordinaire pour évaluer les travaux abattus depuis la création dudit syndicat, afin de jeter les bases pour un avenir radieux de la médecine traditionnelle au Cameroun. De l’intervention du président national, il ressort clairement que les relations entre le SYNAPRAM et les pouvoirs publics sont au beau-fixe. Un motif réel de satisfaction pour l’ensemble du bureau.

« L’une des raisons fondamentales de la création de ce syndicat c’est d’aller plaider au sein du gouvernement pour qu’on mette en place un cadre règlementaire et que les tradi-praticiens et praticiens de la médecine et complémentaire bénéficient d’une protection juridique. Les rapports en ce moment sont très bons avec l’administration. Déjà c’est le ministère de la santé qui nous a installé officiellement le 17 Août dernier, le ministre du travail nous a écrit. Il a envoyé son représentant à cette cérémonie. C’est pour dire que les relations avec l’administration sont très bonnes. Je voudrai remercier les efforts du ministre de la santé parce qu’il n’ya aucune ligne budgétaire qui est consacrée à la médecine traditionnelle. Mais nous avons une journée africaine de la médecine traditionnelle organisée chaque mois d’Août. Il a fallu dernièrement qu’il puise sur ses ressources personnelles pour organiser cet évènement », se confie Happy SIWE Martin, président du syndicat qui ne tari point d’éloges à l’endroit du chef de l’Etat, Paul Biya, pour la création d’un département de la pharmacopée traditionnelle au sein de la faculté de médecine de l’Université de Yaoundé I. « Ça c’est déjà très important, c’est des avancées. Maintenant ce que nous demandons c’est ce cadre règlementaire, c’est cette protection juridique. C’est ce que nous demandons parce que nous sommes une profession reconnue par la nomenclature nationale des métiers et emplois », indique-t-il.

Tordre le coup à la mauvaise pratique !

Au sujet du charlatanisme qui plombe l’essor de la profession des praticiens de la médecine traditionnelle, la réponse de Happy Martin est sans équivoque : « Nous sommes en pleine réflexion, nous sommes en train de mettre sur pied certains mécanismes. Et en ce moment nous recensons, nous sensibilisons tous les praticiens et les brebis galeuses s’en iront toutes seules. Parce que si tu te retrouves dans la médecine traditionnelle parce que tu cherches de quoi manger, tu t’en iras tout seul. Après le bureau national, les bureaux régionaux vont être installés et nous allons, avec le concours de l’administration assainir le domaine. D’ici quelque temps, les personnes que vous trouverez dans l’exercice de la médecine traditionnelle seront des praticiens aptes et professionnels. Et je puis déjà aussi m’adresser aux populations camerounaises, désormais faites confiance aux praticiens reconnus par le syndicat parce que le syndicat ne va pas reconnaitre les irresponsables », va-t-il renchérir.

L’organisation mondiale d la santé (OMS) recommande à tous les Etats membres l’intégration de la médecine traditionnelle dans la politique de la santé publique. Mais avec la cacophonie longtemps entretenue au Cameroun, il a été pratiquement impossible de faire avec ce secteur où chacun était libre d’agir à sa guise sans la moindre crainte. C’est pourquoi, l’un des pionniers du syndicat et vice-président national, Samuel Wambo, qualifie sa création de « grandes réussites », qui permettra de résoudre les problèmes des praticiens de la médecine traditionnelle au niveau du ministère de la santé qui avait vraiment de l’embarras sur la question. A l’unisson, les membres ont applaudit les travaux abattus de janvier à septembre et la gestion financière qui s’est voulue transparente. Au terme des travaux, un message de félicitation a été adressé à l’endroit du chef de l’Etat, Paul Biya, pour sa victoire aux élections présidentielles du 07 Octobre 2018

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