Présidentielle 2018 : Le contentieux enflamme la toile
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Sur les réseaux sociaux depuis trois jours, les internautes font montre d’un grand intérêt pour les débats au Conseil constitutionnel.

« Dans le système judiciaire camerounais, les crimes électoraux sont considérés comme particulièrement monstrueux. A Yaoundé, les avocats qui plaident contre ces crimes sont membres d’une unité d’élite spéciale appelée La ligue des avocats extraordinaires. Voici leurs histoires… Taaaandaan ».

Beaucoup reconnaîtront les paroles parodiées du générique de la célèbre série américaine « New-York District ». De nombreux internautes séduits par la qualité des débats du contentieux post-électoral ont tôt fait de créer une analogie avec les audiences au Conseil constitutionnel.

« C’est mieux que toutes mes séries judiciaires réunies. J’aime le droit », s’extasie une jeune avocate sur Facebook. « Je suis personnellement fier de tous les avocats représentés. Ces gars font foi d’une certaine probité patriotique. Le Cameroun a des talents. Nous avons une ressource intellectuelle haut de gamme », réagit un autre internaute. Dans les groupes Facebook et WhatsApp, les affrontements verbaux entre sympathisants de partis politiques ne portent plus uniquement sur les candidats, mais elles portent aussi sur les avocats. Ici, tout autre sujet est momentanément proscrit. L’on ne commente que le contentieux post-électoral.

« Les patrons des directs, s’il vous plaît, si ce n’est pas en rapport avec les élections, de grâce excusez-nous. On ne veut pas mourir bête », avertit Amandine T. sur sa page Facebook. « Quand on vous dit que l’école ne fait pas tout, mais c’est un condiment très important vous discutez. Il a fallu que les directs des élections apparaissent pour que les directs bizarres soient aux oubliettes », observe Léonie B.

Humour

Le temps de trois journées, tout s’est arrêté sur la toile. L’actualité sur les réseaux sociaux, notamment Facebook et WhatsApp, est cristallisée sur le contentieux post-électoral devant la Cour constitutionnelle depuis mardi 16 octobre dernier. Même le match des Lions indomptables contre les Flammes du Malawi ce même mardi est passé sous silence. Dès le début du direct sur Crtv Web, 16 000 personnes étaient connectées. Et au fil des heures, l’audience sur le net était grandissante.

« Avant on regardait les matches de ligue des champions. Hier, c’était la retransmission des débats à la Cour constitutionnelle. Rien ne sera plus pareil. L’espoir va revenir », commente un internaute. Ces avis qui surfent sur un certain sérieux dans le ton, côtoient d’autres qui brillent plutôt par leur humour. Tenez en exemple cette blague qui a circulé, émoticône à l’appui sur ces plateformes de socialisation : « Si tu es avocat au Cameroun et que tu n’es pas à Yaoundé c’est que tu n’es pas encore tendre ». Ou cette autre encore, provenant peut-être d’un étudiant de l’Université de Yaoundé II-Soa : « c’est quand tu regardes comment les gens manipulent le droit au cours de cette audience que tu comprends que le droit que vous avez fait à Soa s’arrête net à Nkolfoulou. Les gens parlent tu ne comprends rien ».

Le nombre d’avocats pour la défense du candidat du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), Maurice Kamto, a également donné lieu à un commentaire. « On a dit à Maurice Kamto de venir avec son avocat, il est parti porter tout l’avocatier », ironise un cybernaute. Du contentieux post-électoral, l’on aura aussi retenu bien de mots. Tout un jargon d’ailleurs issu de la sélection des meilleures expressions utilisées pendant les plaidoiries.

« Irrecevable », « Bamiléké et Bulu sortent d’où là maintenant ? », « 32 PV= 6 signatures » sont pour le moment dans les annales des internautes au Cameroun.

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