Le secrétaire général adjoint comité central et vice-président de la Commission nationale de la campagne du Rdpc s’exprime à la suite des meetings de pré-campagne où on l’a vu à Garoua aux côtés du président du FSNC et à Bogo dans l’Extrême-Nord où il est allé encouragé les militants de son Parti.

La campagne va bon train... le Rdpc repart vers la victoire ?

C’est le président Paul Biya qui repart vers la victoire. Pour ce qui est du Rdpc qui a présenté ce candidat, je puis effectivement affirmer que la campagne va bon train avec un déploiement stratégique en deux axes. Le premier est celui des activités de proximités me- nées par les responsables du Parti à leurs différents niveaux, conformément à la Circulaire du Président national, et selon un découpage territorial qui a été rendu public par le Vice- premier Ministre Jean Nkuete, Secrétaire Général du Comité Central.

L’autre axe de dé- ploiement et de mobilisation de nos électeurs est celui des meetings, dont le plus emblématique est celui tenu par le Président-candidat à Maroua samedi 29 septembre et vous êtes témoins que notre Parti est le seul à tenir de tels rassemblements avec des fidèles dont nous sommes sûrs de l’adhésion au Programme poli- tique de Paul Biya. Des fidèles à l’attention desquels nous avons des mois durant organisé des campagnes d’inscriptions sur les listes électorales, suivies d’une campagne de re- trait des cartes d’électeurs.

Cette campagne électorale donne également à voir d’autres candidats qui font foule un peu partout dans le pays et qui sont très populaires visiblement. Comment réagi le Rdpc face à cette popularité des adversaires de Paul Biya à la présidentielle 2018 ?

Je note que vous parlez de popularité et de foule et non pas de militants des formations politiques qui soutiennent ces candidats. En fait je voudrais que vous fassiez une différence entre meetings poli- tiques et rassemblements sur la voie publique. Au Rdpc, nous suivons cela attentivement bien-sûr mais nous prenons aussi en compte les appréciations que font des observateurs du jeu politique de cette campagne (la presse, les universitaires et autres acteurs de la société civile), qui ont fait tôt de relever que dans ces « meetings » des candidats de l’opposition qui choisissent délibérément des espaces susceptibles de faire foule, pour reprendre votre expression, l’on retrouve plus de curieux et des non-inscrits qui font masse mais ne peuvent garantir des voix le jour du vote à ces candidats au fauteuil présidentiel. Toutefois, ces activités de nos concurrents nous renseignent sur leur déploiement et nous restons attentifs aux évolutions et analyses qui nous parviennent.

On a tout de même un «effet Kamto » qui est visible. Ce candidat vous dérange ?

Ce candidat a fait des meetings qui, comme d’autres, font foule et sont remarquables parce que organisés dans des villes symboliques me diriez- vous. Mais ces actions ne sont pas de nature à nous faire douter des soutiens exprimés de- puis longtemps pour le candidat Paul Biya. Vous me donnez l’occasion de rappeler que seulement le jour du lancement de la campagne électorale, le Rdpc a fait 360 meetings sur le territoire national et quelques-uns à l’étranger. Le mot d’ordre étant, de mobiliser et de sensibiliser les militants et sympathisants sur la nécessité d’aller le 07 octobre mettre effectivement le bulletin dans l’urne pour le président Paul Biya.

Donc, nous n’avons pas changé d’approche ni moins perdu de vue notre objectif car ces deux ou trois meetings du candidat Kamto qui ont certes frappé les esprits, rassemblent visible- ment des personnes d’un profil similaire (très jeunes, pas tous en âge de voter, visiblement pas inscrits), tandis que le Rdpc s’adresse à ses militants et sympathisants déjà implantés dans l’ensemble des Communes, régulièrement inscrits et qui doivent le jour-j donner la majorité dans les urnes au président Paul Biya.

« L’effet Kamto » ce sont aussi les soutiens qu’en- grange le candidat du Mrc...

Alors vous insistez sur ce candidat, mais je réitère que nous respectons tous les adversaires du Président Paul Biya à cette élection. Quant aux soutiens, aux coalitions, aux plateformes, etc., je ne vous donnerai pas ici l’analyse et l’interprétation que nous en faisons au Rdpc mais j’insiste pour vous dire que sur cet aspect une fois encore, notre candidat part favori puisque ayant rassemblé des soutiens de divers ordres et très significatifs avant même les déclarations de candidatures.

Nous comptons également sur nos partis alliés qui n’ont pas attendus d’être sollicités pour réaffirmer leur préférence au candidat ayant « la force de l’expérience » en sa faveur pour conduire notre pays vers une destinée encore plus prospère.

L’un des plus récents soutiens à votre candidat est Samuel Eto’o. Une déclaration qui a suscité des réactions pour le moins surprenantes dans l’opinion...

Votre question me permet de dire quelque chose d’essentiel dans notre jeune démocratie. Le président Paul Biya a libéré depuis longtemps les énergies en consacrant la liberté d’expression et d’opinions, et il n’a jamais eu de cesse de nous rappeler que le respect et la tolérance doivent en constituer des socles intangibles. En effet, certains feignent d’ignorer que la pluralité politique observée, l’engoue- ment de la jeunesse camerounaise que tout le monde salue, le système électoral mis en place, la liberté de tons que se permettent certains candidats, l’enthousiasme que crée cette campagne électorale dans la population sont la manifestation la plus aboutie de la démocratie politique conduite par l’homme du Renouveau.

Cette démocratie que nous avons demandée et obtenue doit donc s’appuyer sur le respect de l’opinion des autres. C’est- à-dire que chacun est libre de choisir et d’exprimer son sou- tien au candidat qu’il croit à même d’apporter un bien-être intégral aux Camerounais. Il n’est pas bon que les propos des uns et des autres transpirent autant de violence que l’on peut le deviner et le lire dans l’appréciation qu’ils font des prises de positions des autres compatriotes. Nous apprécions les propos et le soutien de Samuel Eto’o qui est un sportif de haut niveau, un footballeur de talent et un grand patriote. Il a su chaque fois que cela était nécessaire soutenir son pays. C’est un jeune qui n’a plus grand-chose à prouver, il a fait son choix et nous lui souhaitons de poursuivre sur cette voie de la sagesse.

Certains expriment des craintes au regard des menaces de trouble sous-en- tendues dans les propos de certains leaders politiques en course pour le 7 octobre. Qu’est-ce ce que cela vous inspire ?

L’offre politique du Président National du Rdpc est une fois de plus soumise au peuple camerounais qui est souverain et qui dispose d’une arme démocratique qu’est le vote. Dom- mage que certains ayant fait du « Paul Biya doit partir » leur unique ambition électorale et appréhendant le rejet de leurs promesses fallacieuses par la grande majorité des électeurs, veuillent user de violence en promettant la descente dans la rue en cas de défaite. Ils devraient encore y réfléchir et j’espère que l’Etat prendra tout simplement ses responsabilités pour préserver et consolider nos acquis républicains.

Je suis fier d’être Camerounais au regard de ce qui se passe sous nos yeux grâce à la gouvernance du Chef de l’Etat Paul Biya et avec notre participation civique, responsable et patriotique à tous. Après le 7 octobre, nous devrons continuer à vivre ensemble dans la paix, et ma conviction profonde est que se sera sous la conduite avisée du sage Paul Biya dont le prochain septennat présidentiel est porteur de grandes opportunités pour chacun et chacune d’entre nous.