Crise anglophone : Ngoh Ngoh envoie les fonctionnaires à l’abattoir
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Le Secrétaire général de la Présidence de la République en dépit de l’insécurité qui prévaut au Nord-Ouest et au Sud-ouest, instruit le ministre de l’Administration territoriale de procéder à la réinstallation des autorités administratives dans différentes unités où ces derniers avaient quitté du fait de l’insécurité.

Le document qui porte la mention : « très urgent et confidentiel » date du 07 septembre dernier adressé au ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji découle des « très hautes instructions du chef de l’Etat ». En objet, l’on voit bien qu’il s’agit de la « réinstallation des autorités administratives ». Ferdinand Ngoh Ngoh demande au patron de la territoriale de procéder à cela « en présence des représentants du Mindef, Sed, Dgsn et de la Dgre » parce que ces fonctionnaires ont quitté les lieux par le fait de la crise ambiante.

De véritables « chargés de missions » qui auront une tâche bien précise. Même si le document en circulation ne fait pas allusion à cela, il s’agit bien d’un commando qui aura en charge de faire régner la paix par tous les moyens surtout que la période électorale ne soit en aucun cas perturbée par quelques intrusions et actes barbares entretenus par des forces se réclamant de la république virtuelle d’Ambazonie.

Serpent de mer

Du 1er adjoint préfectoral de la Menchum en passant par la localité de Njikwa, le territoire doit désormais faire l’objet d’une présence effective, une sorte de restauration de l’autorité au moment où chaque jour qui passe, les autorités et certains fonctionnaires de rang sont froidement abattus lorsqu’ils ne sont pas kidnappés avec des demandes de rançons à l’appui. C’est ces « sacrifiés » qui doivent repartir sur le terrain pour maintenir l’ordre public et la paix. Attendu donc sur le terrain depuis le 10 août dernier, rien n’a encore été fait puisque l’information qui devait rester « top secret » a finalement fuité au point où le chronogramme de cette reprise effective de service reste un serpent de mer. L'information claire et nette. Ferdinand Ngoh Ngoh qui a lui-même échappé à une attaque dans son domicile il y a quelques temps mesure-t-il l’ampleur et la portée de cette mission confiée à ces « enfants des autres » quoi que serviteurs de la République ? Dans la foulée, après concertation avec ses collègues membres du gouvernement, Paul Atanga Nji devra, le cas échéant, « procéder à la réquisition des bâtiments pour en abriter les services » sur le cas « des sous-préfectures détruites ou incendiées ».

Mission à haut risque

Si cela est effectif, l’on devrait avoir des patrouilles mixtes sillonnant non seulement les 15 unités administratives, objet de la mesure présidentielle. En effectif, les forces de maintien de l’ordre seront aussi si on en croit certaines informations renflouées et même des dotations en logistiques pour mieux arpenter les coins et les recoins et débusquer qui sait, des potentielles poches de résistance à la marche de la République. camer.be. Le clou étant que le 07 octobre, la présidentielle se déroule sans heurts parce que le pouvoir de Yaoundé tient à ce qu’aucun incident ne vienne perturber le déroulé du rendez-vous présidentiel : ce qui est déjà contenu dans le propos du ministre de l’Administration territoriale lors de la première conférence des gouverneurs tenue en début de semaine à Yaoundé. Cependant, le Secrétaire Général de la Présidence de la République au parfum de la situation parce qu’ayant des informations sources, ne saurait nier qu’il s’agit d’une mission à haut risque et le choix des personnels de l’Etat ne relève pas du hasard...

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