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© Le Quotidien De L’économie : Ruth Estelle Belinga
- 04 Sep 2017 00:12:04
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Cameroun :: Entretien Routier : Les Routes De Douala En Mauvaise État :: Cameroon
Elles sont parsemées des nids de poules de plus en plus creux. La capitale économique qui a longtemps souffert du manque de routes, assiste impuissant à leurs dégradations.
La saison des pluies qui prévaut, met à nu toutes les imperfections enregistrées dans la construction des routes à Douala. Des infrastructures routières qui, jadis en bon état ressemblent aujourd’hui à une surface de jeu de dames. Pas un kilomètre de franchi sans tomber dans le piège d’un nid de poule. Pourtant, le gouvernement envisage d'augmenter les routes bitumées de 10 à 17 % et celles en bon état, de 12 à 55 % à l’horizon 2020.
La capitale économique, poumon financier de l’Etat du Cameroun est dans l’abandon. La ville est délaissée à elle-même. Le phénomène n’est pas nouveau. En un clic sur internet, des dizaines d’articles renseignent sur le sujet. La presse a interpellé les consciences politiques sur la question. Mais en vain, rien ne change. Visiblement, l’Etat n’en a rien à faire. Pourtant, il y a tant à faire. Pendant des années, la capitale économique a souffert du mauvais état de ses routes et de l’enclavement de certains quartiers périphériques et des zones industrielles.
Aujourd’hui, les routes sont là et certaines commencent timidement mais surement à se dégrader, au grand dam des populations riveraines et autres usagers de la route. Louis Marchet Teyou est un moto-taximan (benskineur) rencontré sur la route de Terminus, au lieudit entrée Tractafric. Au volant de ses deux roues, il zigzague. Attention, son intention n’est pas de se frayer un chemin entre les voitures, mais plutôt d’éviter les petits nids de poules présents sur la route: « c’est comme ça que ça commence » a-t-il lancé. En effet cet usager de la route qui emprunte ce chemin au quotidien, témoigne de ce que les nids visibles, n’étaient auparavant que de simples fissures: « il y a quelques mois au même endroit, c’était des fissures, devenues des petits nids, qui aujourd’hui sont d’énormes trous.
Qu’est-ce que ça sera demain avec les pluies?» S’interroge-t-il. La question n’aura pas fini d’être posée qu’elle va trouver réponse: « un nid d’éléphant, une piscine et le même calvaire va recommencer comme par le passé » rétorque un autre moto-taximan, stationné par curiosité à ses côtés. Alors comme une malédiction, le cycle de l’éternel recommencement semble pointé à l’horizon si les autorités demeurent silencieuses.
Autre lieu, mêmes négligences. A New-bell, quartier populaire situé dans le deuxième arrondissement de Douala, les routes secondaires sont quasiment toutes en mauvaise état de circulation. Le moyen de transport de prédilection reste la moto. Les voitures et autres taxis ne s’y aventurent presque jamais, sauf en cas de force majeure a-t-on appris d’un taximan. Pourtant ces routes qui desservent des lieux d’instructions (écoles, lycées etc.) et des établissements hospitaliers, sont un raccourcis parfait pour rallier les centres d’affaires en très peu de temps: « Quand il ya embouteillage sur la route principale comme c’est souvent le cas, j’emprunte la route secondaire.
Mais, je fais très attention et roule le plus lentement possible, parce que les nids de poules vont détruire mon véhicule et m’envoyer au garage plutôt que prévu » relate Oumarou Méfiré taximan depuis 22 ans, avant d’ajouter que l’Etat gagnerait à entretenir les routes plutôt que d’attendre qu’elles se délabrent complètement. Pourtant les experts dans l’entretien routier s’accordent à dire que : « l’entretien des infrastructures routières se gère d’une façon assez simple. Il suffit que les structures étatiques des ministères qui ont la charge d’effectuer ce travail se mettent en liaison et élaborent des programmes pour le suivi et le contrôle des travaux d’entretien ».
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