Conflit : Deux fils de Ndi Samba en prison
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Ils ont été écroués à Kondengui avec sept autres individus après une plainte de leur soeur Claire Ndi Samba.

Après une première bataille en juin dernier au sujet de la date d’organisation des obsèques de leur père, les Ndi Samba s’entre-déchirent autour des biens laissés par le patriarche mort le 13 mai 2016. Le 13 décembre dernier en effet deux enfants Ndi Samba ont été écroués à la prison centrale de Kondengui. Il s’agit de Henri Peyou Ndi, 48ans, inspecteur général au collège Ndi Samba et Eric Ndi Etende, 37 ans viceprincipal au collège Ndi Samba.

Ces deux enfants de Joseph Ndi Samba ont été interpellés le 12 décembre dernier à leur lieu de service par les éléments du commissariat central N°4 à Ekounou. Ils ont été placés en garde à vue. 24h après leur arrestation ils ont été écroués à la prison centrale de Kondengui. Les mis en cause sont poursuivis pour destruction des biens. La plaignante dans cette affaire n’est autre que Claire Mimboe Ndi Samba, l’une de leur soeur, la fondatrice de l’association Relais enfants-parents du Cameroun (Repcam).

Les deux fils de Ndi Samba ont été arrêtés au même moment que sept autres individus. Il s’agit des vigiles qui ont été recrutés par la famille Ndi Samba pour assurer la sécurité au sein du campus de l’Université de Yaoundé Sud sis à Mvan Tropicana. Sur les circonstances de leur interpellation, Raymond Ndi Samba, leur frère aîné, explique : « J’avais demandé de casser un mur à l’intérieur du collège. En cassant ce mur, j’avais l’intention de construire une salle de sports pour les élèves. Mais notre soeur (Claire Ndi Samba, Ndlr) a fait appel aux policiers qui sont venus interpeller mes frères dans l’enceinte du collège.

Lorsque j’ai suivi que les policiers procédaient aux arrestations au collège, j’ai fait appel aux gardiens qui travaillent à l’Université de Yaoundé Sud pour qu’ils aillent intervenir. Arrivés au collège, les sept gardiens dépêchés au collège ont été conduits au commissariat ».

Raymond Ndi Samba affirme que les évènements survenus au sein de la famille Ndi Samba depuis le décès de leur père sont commandités par une élite du Nyong et So’o. « Notre soeur est manipulée. Les biens de notre papa n’ont jamais été partagés. Nous avons fait un conseil de famille elle a refusé de prendre part à ce conseil. Le collège où le mur a été détruit n’a jamais été attribué à un fils de Ndi Samba. C’est nous qui avons décidé de détruire ce mur pour donner un autre visage au collège», ajoute Raymond Ndi Samba.

Maintien du lien parental

Des propos que rejettent Claire Ndi Samba. « Mon père m’avait rétrocédé le rez-dechaussée du site où le collège est construit afin que j’installe les bureaux de notre association Relais enfants-parents. Depuis un certain temps mon grand frère Raymond Ndi Samba a décidé de détruire une partie de cet espace qui devait abriter les locaux de notre association sans m’informer », explique Claire Ndi Samba.

La présidente du Repcam poursuit : « Je suis allée le voir pour lui expliquer que cet espace m’avait été donné. Il ne m’a pas compris. Quelques jours après notre rencontre j’ai trouvé les gens en train de casser le mur. Je me suis assise devant le portillon et les vigiles sont venus avec les matraques pour me battre. Une bagarre s’est déclenchée et la police est arrivée sur les lieux. Nous avons tous été conduits au commissariat où nous avons été auditionnés ». Elle affirme que c’est l’association qu’elle dirige qui a décidé de porter plainte pour la simple raison que les dons qui devaient être distribués ont été détruits lorsque le mur était en train d’être cassé.

Le Relais enfants parents dont le président d’honneur était Joseph Ndi Samba est une association qui oeuvre depuis une dizaine d’années à assurer le maintien du lien parental entre l’enfant et son parent à travers l’assistance des bébés qui naissent et qui vivent auprès de leur mère, l’assistance des mères détenues dans les projets destinés à leur enfant, pour ne cietr que ceux ci. C’est le Repcam qui est à l’initiative des arbres de Noel organisés dans les prisons de Yaoundé et de Mfou depuis le 19 décembre 2016.

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