Le retour au pays natal est souvent un rêve nourri par les membres de la diaspora. Beaucoup souhaitent investir dans leur région d’origine et participer au développement local. C’est ce qu’avait entrepris de faire un homme revenu des États-Unis, en choisissant d’investir à Limbe,  dans le Sud-Ouest .

Après avoir acquis un terrain et lancé la construction d’un projet immobilier, il confie la supervision des travaux à un jeune homme qu’il a pris en pitié : son chauffeur, auparavant au chômage. Malheureusement, ce geste de générosité se soldera par un drame d’une violence inouïe.

Ce chauffeur, animé par la cupidité, va préméditer l’assassinat de son bienfaiteur avec l’aide de trois complices. Le crime est abject : l’investisseur est tué, puis enterré dans une broussaille à proximité du chantier. Quelques semaines plus tard, les malfrats tenteront de vendre le terrain pour la somme de 35 millions de francs CFA.

Mais l’enquête avance rapidement. La police locale confond le groupe. Lors de la reconstitution des faits, le chauffeur explique son geste en déclarant que son patron lui devait 4 millions CFA. Un motif dérisoire face à l’atrocité du crime commis.

Cet événement soulève des questions profondes sur la sécurité des investissements au Cameroun et sur la confiance que peuvent accorder les membres de la diaspora à leur entourage local. Il rappelle aussi que le danger ne vient pas toujours de l’extérieur. Comme le dit un adage africain : « Nos malheurs ne viennent jamais de loin ».