Mbarga Nguele et le commissaire fraudeur
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Le commissaire d’Odza voulait faire obtenir une Cni à son neveu américain et a buté sur une opposition interne. Le DGSN en arbitre.

Tout semble aller pour le mieux au commissariat d’Odza à Yaoundé ce mercredi 05 octobre. Un officier de police et cinq autres personnels civils, sanctionnés le 21 septembre dernier par le commissaire de police principal Aurélien Nyaka Mbimba  ont repris du service. après avoir saisi martin Mbarga Nguele, le délégué général à la sûreté nationale (DGSN) en date du 30 septembre dernier, pour «abus d’autorité» de la part de leur supérieur, le commissaire de police principal Aurélien Nyaka Mbimba , le DGSN a ordonné à ce dernier le rétablissement immédiat de ses collaborateurs dans leurs différentes fonctions.

Tout débute au mois de septembre dernier. À en croire une source proche du dossier, c’est une tentative frauduleuse d’établissement d’une carte nationale d’identité (Cni) par le commissaire de police principal, Aurélien Nyaka Mbimba  qui est à l’origine du scandale. «Il s’agit d’un certain Eyike, camerounais d’origine et naturalisé américain qui voulait se faire établir une Cni. Il y a dans ce commissariat un certain Olinga, à qui le dossier a été confié par le commissaire Aurélien Nyaka Mbimba, le responsable du commissariat », indique notre source.

Une fois le dossier sur la table de M. Olinga, ce dernier décide d’y voir plus clair. «Olinga a exigé à l’usager de présenter les papiers qui prouvent qu’il est réellement de nationalité camerounaise, dont sa carte consulaire, son passeport et un laissez-passer qui d’ailleurs ne se délivre que par l’ambassadeur du Cameroun aux Etats-Unis», explique la même source. Des pièces que ne peut présenter l’usager, qui d’après une autre source serait apparenté au commissaire Aurélien Nyaka Mbimba .

Ce  dernier décide donc d’intervenir en intimant l’ordre à ses éléments d’établir une Cni à «son neveu». Une fin de non-recevoir lui est opposée par l’officier, chef de bureau. Une décision de ses collaborateurs que le commissaire de police interprète comme un affront. Et sa réaction ne se fait attendre. L’officier de police taxé d’insubordination et cinq autres agents du commissariat d’Odza sont sanctionnés camer.be. «Il était question de les affecter très loin, hors de la ville de Yaoundé et c’est pour cette raison qu’ils sont allés se plaindre chez Mbarga Nguele», confirme un autre officier de police, en poste à Odza.

Pratique

Une fois saisi, le DGSN convoque non seulement le commissaire de police, mais aussi le personnel sanctionné. Au bout de la confrontation, Mbarga Nguele somme le commissaire de police de retirer sa note (celle affectant les six employés hors de Yaoundé) et rétablir le personnel dans ses fonctions. «Je ne sais pas comment vous êtes entrés en possession de cette information, mais je peux vous rassurer que tout est rentré dans l’ordre», déclare Aurélien Nyaka Mbimba .

Une autre source indique ce n’est pas la première fois que de telles pratiques sont constatées dans ledit commissariat. «Il y a quelque temps, un certain Atangana, Camerounais lui aussi de naissance et naturalisé Français, s’est lui aussi fait établir une carte nationale d’identité dans ce commissariat. Je peux vous dire que la pratique est répandue ici», précise notre source.

En rappel, la loi du 11 juin 1968 portant Code de nationalité camerounaise précise en son article 31 alinéas a, b et c que : Perd la nationalité camerounaise: a) le Camerounais majeur qui acquiert ou conserve volontairement une nationalité étrangère. b) Celui qui exerce la faculté de répudier la qualité de Camerounais conformément aux dispositions de la présente loi. c) Celui qui, remplissant un emploi dans un service public d'un organisme international ou étranger, le conserve nonobstant l'injonction de le résigner faite par le gouvernement camerounais.

Après avoir rétabli les cinq agents en poste au commissariat d’Odza, que fera Mbarga Nguele du commissaire pris en flagrant délit de fraude ? La question est sur toutes les lèvres.

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