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© Mutations : Reine Hot
- 24 Aug 2016 13:39:51
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CAMEROUN :: Elles pleurent sur commande :: CAMEROON
Regroupées en association, ces femmes se font louer pour pleurer lors des évènements tristes.
L’ambiance est plus bruyante que d’habitude en cette soirée du 31 juillet au lieu-dit carrefour Mvog-Mbi à Yaoundé. Au milieu des klaxons et de la musique assourdissante, des pleurs et quelques cris étouffés se distinguent. À la source de ces gémissements pour le moins insolite, une centaine de femmes, réunies dans une pièce. Elles semblent être en compétition pour «le prix de la meilleure pleureuse».
Elles braillent, se roulent au sol et menacent de soulever leurs longs pagnes noués à la taille par un foulard. L’on se croirait presque à un deuil. Que non! «Chaque dimanche soir, nous nous entrainons à pleurer», avoue Blandine, mouchoir jetable à la main. En effet, il s’agit d’une association dénommée association des femmes pleureuses du Cameroun.
Cette assemblée d’un nouveau genre, regroupe depuis plus de six mois des dames dont l’âge varie entre 35 et 60 ans. Elles ont pour mission de pleurer à tue-tête lors des évènements tristes: deuils, veillées funèbres, funérailles… Leurs services se louent non seulement en fonction du client qui se présente à elles, mais aussi selon l’endroit où elles sont sollicitées.
«Pour une veillée dans la ville de Yaoundé, nous encaissons 100 000 FCFA au moins, selon que le client soit fortuné ou non, hors de la ville ou dans les villages c’est au moins 200 000 FCFA, non négociable », martèle Géraldine, 40 ans. Leurs affaires roulent plutôt bien puisque depuis le «lancement de leurs activités », nombreux sont les clients qui ont sollicité leurs talents de pleureuses.
D’aucuns y vont par curiosité, d’autres comme Bruno, s’y rendent pour donner une plus grande portée à leurs évènements. «J’ai l’habitude de faire appel aux femmes pleureuses. La première fois c’était pour les funérailles de mon grand-père, un ancien notable du village Bayangam, à l’Ouest-Cameroun», confie le jeune homme. Il poursuit en expliquant que grâce à ces pleureuses, les autorités administratives venues assister aux funérailles, ont largement contribué à la quête ouverte pour l’occasion, «certainement galvanisées par l’inhabituelle mise en scène de ces dames».
L’association des femmes pleureuses du Cameroun, est dans son genre, l’une des premières dans le pays, elle s’inspire de la Côte-d’Ivoire. Un pays d’Afrique de l’ouest où les femmes pleureuses se comptent par milliers.
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