RSF exige la libération du journaliste de RFI détenu depuis un an
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Reporters Sans Frontières (RSF) a une nouvelle fois réclamé vendredi "la libération immédiate" d'un correspondant camerounais de Radio France Internationale (RFI) arrêté dans son pays il y a un an jour pour jour, dénonçant une "détention arbitraire et abusive".

Dans un communiqué, RSF "dénonce cette incarcération arbitraire et abusive, et demande la libération immédiate du journaliste et l'abandon des poursuites à son encontre".

Ahmed Abba, correspondant de RFI en langue haoussa à Maroua, chef-lieu de l'extrême-nord du Cameroun, avait été interpellé le 30 juillet et transféré 15 jours plus tard à Yaoundé.

Il est aujourd'hui poursuivi pour des faits de "complicité d'actes de terrorisme" et "non-dénonciation d'actes de terrorisme" devant le tribunal militaire de Yaoundé. Il lui est reproché d'être le complice de certains membres du groupe islamiste nigérian Boko Haram, qui mène des attaques dans le nord du Cameroun.  

Selon ses avocats, ces chefs d'inculpation s'appuient sur des entretiens qu'Ahmed Abba a menés dans le cadre d'un reportage. Il lui est notamment reproché de ne pas avoir partagé avec les autorités les informations qu'il a collectées sur l'organisation jihadiste.

Le journaliste, qui risque la peine capitale, a plaidé "non coupable".

Selon RSF, une nouvelle audience doit se tenir mercredi, "la sixième depuis l'ouverture de la procédure en novembre 2015".  

"Depuis huit mois, le dossier n'a toujours pas été examiné sur le fond" suite à des "reports répétés dus à des changements de juges, des hasards du calendrier et surtout l'incapacité apparente de l'accusation à produire des témoins à charge", accuse RSF.

L'un des avocat du journaliste, Me Charles Tchougang, affirme à RSF que "le dossier est absolument vide".

"Il était au mauvais endroit au mauvais moment. Il a d'abord été arrêté dans un contrôle de routine, mais lorsque les forces de l'ordre ont appris qu'il était correspondant de RFI, alors il a été transféré à la police politique à Yaoundé", assure l'avocat cité dans le communiqué.

Le Cameroun a adopté en décembre 2014 une loi antiterroriste très controversée, prévoyant la peine capitale pour les auteurs ou complice d'actes de terrorisme.  

Trois autres journalistes sont jugés devant le tribunal militaire de Yaoundé dans le cadre légal prévu par ce texte.

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