Grève : Les Call-boxeurs à nouveau dans la rue
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Ces auxiliaires de la téléphonie mobile d’un autre genre annoncent un nouveau mouvement d’humeur dès le 15 avril prochain à travers le territoire national, si leurs revendications continuent à tomber dans les oreilles de sourds.

Les agents en charge de la redistribution du crédit de communication, trivialement appelés «Call-boxeurs», ne lâchent pas du lest.

Après une trêve d’un mois depuis le dernier mouvement d’humeur du 7 mars dernier, ils ressortent du bois et annoncent une nouvelle grève pour le vendredi 15 avril prochain à travers le territoire national. Ils l’ont fait savoir hier au cours d’une conférence de presse Yaoundé, dans une déclaration conjointe signée du Syndicat des délégués et commerciaux distributeurs des produits de télécommunications au Cameroun (Sydecdiprotec), de la Confédération syndicale des travailleurs du Cameroun (Cstc), de l’Association nationale des consommateurs et de l’Association douze millions de consommateurs.

«Nous venons par la présente informer l’opinion nationale et internationale de l’organisation des sit-in pacifiques devant les agences de Mtn, Orange et Nexttel dans toute l’étendue du territoire national…si aucune disposition n’est prise par ces opérateurs…»,peut-on lire sur ledit document.

Revendications

Les call-boxeurs exigent entre autres, le remboursement à tous les usagers et distributeurs du manque à gagner et des dommages provoqués par cette diminution unilatérale ; la reprise dans les meilleurs délais de la concertation entamée depuis le 9 mars 2016 au ministère des Postes et Télécommunications (Minpostel) ; la proposition concrète des revendications en 13 points des syndicats en prenant en compte le statut des livreurs et des call-boxeurs comme partenaires à part entière et non à part.

«Tous les opérateurs n’ont pas respecté l’ensemble des dispositions qui ont été dégagées des séances de travail. La première était qu’ils répondent formellement à nos revendications à des dates bien précises. Ils ne l’ont pas fait, en dehors de Nexttel qui l’a fait, malheureusement par une coquille vide. La deuxième était d’engager des concertations directes : ça n’a pas été fait.

La troisième résolution, c’était de se rapprocher de nous, pour qu’ensemble, nous trouvions des solutions concertées : ça aussi n’a pas été fait. La dernière, c’était d’observer que nous ne sommes pas suffisamment pris au sérieux car, pendant que nous sommes sur le chemin de la négociation, ils ont décidé de baisser nos marges bénéficiaires qui étaient décriées», égrène Jean Pierre Babayack, le président national du Sydecdiprotec.

Dans la foulée de ce mouvement d’humeur enclenché depuis plusieurs semaines maintenant, c’est effet une mesure draconienne de l’une des entreprises de téléphonie mobile mises en accusation, qui a remis de l’huile sur le feu. «Pendant que nous sommes sur le sentier de la négociation, Mtn baisse nos commissions. Depuis le 1er avril, le bénéfice de 500f que nous avions après avoir vendu 10 000 FCfa reçoit une menace de réduction à 400 FCfa, soit un pourcentage de 1%», tempête Jean Pierre Babayack.

Les promesses faites à ce dernier et ses pairs au sortir de la concertation tripartite du 9 mars dernier entre les grévistes, les opérateurs et le gouvernement, n’ont visiblement pas été respectées, du moins pas dans leur totalité. Il s’agissait notamment des réactions écrites des opérateurs de télécommunications aux revendications présentées par les syndicats. Exceptés Nexttel qui l’a fait dans le délai fixé (24 mars) et Mtn avec un léger différé (27 mars), Orange et Camtel n’y ont toujours pas favorablement répondu.

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