Incidents de Genève: Le Cameroun a-t-il exporté la barbarie ?
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Paul Biya , le président de la république du Cameroun a quitté Genève vendredi dernier (05/07/2019, ndlr) à la mi-journée, à la veille d’une nouvelle manifestation de la diaspora contre ses séjours ruineux

Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), qui était en tractations avec le président Biya pour qu’il plie bagage, confirme ce départ.

Une bagarre avait d’abord éclaté dans le hall de l’hôtel Intercontinental entre des membres de la Brigade Anti Sardiards et le service de sécurité du président.

Deux jours plus tard, des gardes du corps du président camerounais, se croyant au Cameroun comme ils en ont l'habitude agressaient un journaliste de la RTS devant l’hôtel genevois en marge d’une nouvelle action des combattants camerounais.

L'agression de ce journaliste de la radio suisse francophone a sans doute été la goutte d'eau de trop. Alors qu'il filmait des manifestants camerounais venus, devant le palace, conspuer Paul Biya, une dizaine de gardes du corps l'ont immobilisé, jetant au sol ses lunettes et les écrasant. Ils lui ont arraché son sac contenant son matériel professionnel, son porte-monnaie et son smartphone. Il a fallu plusieurs heures de négociations pour que le journaliste puisse récupérer ses affaires. Le rédacteur, qui souffre d'hématomes et de contusions, a aussitôt porté plainte contre X pour agression.

Ces derniers faits ont mené à l’arrestation puis à la condamnation mercredi de six membres de la sécurité présidentielle par le procureur général genevois.

Samedi dernier, des centaines de Camerounais, issus de la diaspora, avaient essayé de s’approcher de l’Intercontinental, essuyant des tirs de lacrymogènes et de balles en plastique de la part de la police.

Las des manifestations et incidents à répétition provoqués par la présence du président camerounais à Genève, la Confédération l'a obligé à quitter la Suisse.

Mais le malaise demeure. Berne a rappelé à l'ordre la représentation camerounaise. Genève, de son côté, parle d'un événement totalement inacceptable. Un député a même lancé une pétition pour réclamer le départ immédiat de Paul Biya. Elle a déjà récolté plus de 13 000 signatures.

Pour Sylvain Thévoz, auteur de la pétition adressée à Grand Conseil Genève, les gardes du corps du dictateur Paul Biya accusé de restreindre les libertés fondamentales et de commettre des violations des droits humains, ont attaqué des manifestant.e.s camerounais.es à l'hôtel Intercontinental de Genève ainsi que le journaliste de la RTS Adrian Krause mercredi 3 juin.

L'on se rappelle qu'au Cameroun, toute manifestation de contestation du pouvoir de Monsieur Biya est violamment réprimée et les manifestants emprisonnés. C'est encore au Cameroun que les droits humains sont bafoués et relegués au second plan. Avec la brutalité de la semaine dernière des agents de securité du président Camerounais à Genève. ces derniers ont confondu de territoire, se croyant au Cameroun où tout abus leur est permis et en toute impunité.

Le Cameroun a-t-il exporté la barbarie ? Telle est la question de la semaine

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