Camair-co : 4 avions immobilisés au sol
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Dans une note adressée au directeur général, son ancien conseiller affirme qu’un seul avion sur cinq assure les vols.

Chief Ngoua-Elembe n’y va pas du dos de la cuiller. Dans une note adressée au directeur général de la Cameroon Airlines Corporation (Camair-Co) auprès duquel il a officié comme conseiller jusqu’en septembre 2015, l’expert financier déplore l’immobilisation de quatre avions sur les cinq que compte la flotte de la compagnie aérienne nationale. La note envoyée de son iPhone porte d’ailleurs en objet cette immobilisation.

Plus précisément, l’on apprend que sur les deux MA 60 récemment acquis par la compagnie nationale et mis en service le 23 janvier 2016, seul un aéronef assure la desserte. « Dans le meilleur des cas, un seul vole et l’autre est cloué au sol », dénonce-t-il. Quid des deux Boeings 737QCB et QCA ? « Depuis plus de quatre mois, un seul vole.

Soit l’autre est bloqué par saisie-judiciaire, soit vous le laissez volontairement au sol pour des raisons non diffusées clairement au sein de l’entreprise. » Enfin, à propos du Boeing 767, le Dja, l’auteur du brûlot dit ne pas comprendre pourquoi cet aéronef est « bloqué depuis octobre/novembre 2015 à Addis Abeba sans qu’on sache quand il va revenir ».

Par ailleurs, l’on apprend que la compagnie débourse plus de 400 millions de FCFA, soit plus de 800 000 dollars pour louer des avions qui voyagent presqu’à vide, d’après celui qui se présente comme expert judiciaire agréé et assermenté auprès les Cours et Tribunaux. Il accuse Nana Sandjong d’avoir doublé les effectifs du personnel, en les portant à 800 employés.

Trop pléthorique et incompatible avec les objectifs d’une compagnie obligée de recourir à la subvention de l’Etat pour payer ses prestataires. « C’est inadmissible sur le plan de l’équilibre de gestion. Quand on ajoute à cela la structure de la pyramide des âges, monsieur le directeur général, la société va vers l’abîme, à cinq années de fonctionnement seulement. »

400 millions FCFA

« Cette situation est dramatique pour notre compagnie et elle dure. Nous perdons les clients, notre notoriété et l’image de la compagnie sont salies de plus en plus. Alors que la demande de transport s’accroît, notamment sur les lignes intérieures existantes où l’arrivée des MA 60 est une aubaine. C’est paradoxal.

C’est d’autant plus paradoxal que la société manque des recettes, les employés ont du mal à avoir les salaires depuis décembre 2015, les fournisseurs ne sont pas payés. Les employés ne sont plus assurés parce que les primes-maladie sont impayées chez Zenith, les maintenanciers en ligne d’Ethiopie sont menacés d’expulsion, etc. », énumère le dénonciateur.

Comme solutions, chief Ngoua-Elembe propose : la mise en place d’un véritable plan d’urgence qui intègre toutes les compétences internes sans exclusion, contrairement aux pratiques qui y ont cours actuellement ; l’avance à Ethiopian Airlines d’un montant compris entre 300.000 et 500.000 dollars pour reprendre le Dja ; l’utilisation de la subvention versée par le gouvernement pour payer non pas certains « fournisseurs privilégiés », mais les salaires et les assurances maladie du personnel ; la gestion par objectif et les évaluations périodiques rigoureuses ; la fermeture des agences et représentations que la compagnie n’arrive pas à faire ouvrir et le redéploiement des personnes qui y sont affectées ; la mise en place d’une véritable politique commerciale où la vente, le marketing opérationnel et la satisfaction de la clientèle sont au centre des préoccupations, une programmation plus prospective des vols.

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