

-
© Integration Hebdo : Didier Ndengue
- 16 Sep 2015 06:56:47
- |
- 4968
- |
CAMEROUN :: EVICTIONS FORCÉES : Des déguerpis marchent «encore» sur Douala :: CAMEROON
Le gouvernement reste muet face à la revendication de leurs indemnisations.
Le 09 septembre 2015 à Bonanjo dans la ville de Douala, les ex-habitants du prolongement du Boulevard de la république au quartier Bépanda-Bonewonda ont assiégé la cour de l’hôtel de ville. Ils revendiquaient leurs indemnisations après la démolition de leurs habitations en 2014. Depuis lors, ils n’ont pas encore été dédommagés. Fritz Ntonè Ntonè, le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala (CUD), encore moins le préfet du Wouri, Naseri Paul Béa, n’arrivent pas à convaincre ces populations aux abois. On se souvient toujours de leur mouvement d’humeur en août 2015, devant les services du gouverneur de la région du Littoral, Joseph Béti Assomo.
Ce jourlà, grand nombre de manifestants exprimaient leur courroux qui dure près de 29 ans. Il y a bien longtemps, ces familles, dont certains membres sont décédés, occupaient plusieurs zones de la ville de Douala. Ces sites avaient été déclarés «d’utilité publique». Il s’agit notamment des quartiers Bonatéki, Bepanda, Pk 14, Pk 17 et Nkomba. Les populations y ont été chassées et leurs demeures ont été détruites. Des indemnisations leur avaient été promises, sans suite.
Mutisme
Pour trouver des solutions face à ce problème, ces populations ont créé une plateforme de trois collectifs de défense de leurs droits. Cette plateforme a adressé une pétition le 11 mai 2015 au gouverneur du Littoral, sans succès. Leur correspondance restée sans réponse, ces populations se sont armées d’affichettes de fortune pour manifester leur ras-le-bol. Sur les affichettes, on pouvait lire: «que les décisions du premier ministre soient appliquées »; «nous voulons être recasés », ou encore «nous voulons
nos indemnités. 29 ans, c’est trop !» Les victimes des évictions forcées ont envoyées des correspondances à la présidence de la République, aux ministères concernés et à leurs délégations régionales.
«Vraiment, le dossier n’avait pas toujours avancé jusque-là. Mais je dois dire que les choses ont commencé véritablement à bouger à partir de mai 2015 quand une pétition a été envoyée à toutes les autorités… », indique Blaise Miké, membre de Cameroon Ô’Bosso. Dans la pétition envoyée aux autorités camerounaises, le collectif des populations du lieu-dit Axe lourd Bépanda- Bonatéki, déguerpies depuis 1986, évalue son enveloppe globale à 1 798 497 540 F Cfa.
Lire aussi dans la rubrique SOCIETE
Les + récents
Jean-Baptiste Atemengue Prône la Fin de l'Équilibre Régional dans les Concours au Cameroun
L'association Sing For Hope/ dréparenaissance : lance un appel à l'aide face à la drépanocytose.
Henriette Ekwè Dénonce Scrutin Verrouillé au Cameroun pour la Présidentielle 2025
Douala : Canal+ commémore la Journée Internationale de l’Enfant Africain
Course de l’Espoir 2025 : Usheini Hassan rattrapé par le dopage
SOCIETE :: les + lus

26 élèves surpris en train de tourner un film osé à Bafoussam
- 30 April 2015
- /
- 1007474

Brenda biya sème la terreur en boîte de nuit à Yaoundé
- 15 July 2015
- /
- 546309

Menacée de mort par sa famille car elle est lesbienne
- 03 March 2016
- /
- 433098

Oyom-Abang : une femme marche nue à Yaoundé VII
- 09 July 2015
- /
- 383475

LE DéBAT




Afrique : Quel droit à l'image pour les défunts au Cameroun ?
- 17 December 2017
- /
- 199881

Vidéo de la semaine
évènement
