NOMINATION DES GOUVERNEURS : Voici le fils du Littoral que Marcel Niat propose à Paul Biya
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Le dernier mouvement des gouverneurs, que certains analystes ont qualifié de stratégique, est intervenu le 04 juin 2012. Au cours de ce mouvement, seuls quatre régions ont été touchées notamment le Centre avec le départ en retraite de Moise Eyene Lom et l’arrivée de Joseph Otto Wilson, en provenance du Nord. Il a été remplacé par l’ancien préfet du département de la Sanaga Maritime Abate Edi’i Jean. L’Extrême-Nord où Awa Fonka Augustine a fait du poste pour poste avec Midjiyawa Bakary en provenance de l’Ouest et le Nord-Ouest avec Adolphe Lele Lafrique.

Au cours du mouvement, la région du Littoral s’en est tiré la queue entre les jambes. Pas un seul fils propulsé à cette prestigieuse fonction. L’espoir est donc qu’au prochain mouvement, ce que les fils de cette région qualifient d’injustice soit rectifiée. Car fautil le rappeler, les derniers fils du Littoral à occuper cette fonction sont Ejangue Bondja, Siegfried Etame Massoma, actuellement sénateur. Pour tenter de renverser la tendance, certaines informations dont la véracité n’est pas établie affirment que certains dignitaires de cette région auraient organisé des messes de nuit pour dénoncer cette mauvaise répartition.

Ils en veulent pour preuve la région du Centre, sur les dix gouverneurs que compte le Cameroun, elle compte à elle seule trois notamment, Jules Marcelin Ndjaga actuel gouverneur du Sud, originaire du département de la Lekié, Bernard Okalia Bilai, gouverneur du Sud-ouest, originaire du Mbam et Kim et Joseph Beti Assomo, gouverneur du Littoral, fils du département du Nyong et Mfoumou.

Le portrait de celui que le président du Sénat propose à Paul Biya

Préfet du Ndé depuis la publication du décret présidentiel N°2012/480 du 22 octobre 2012, Ebelle Ernest Samuel Christian, administrateur civil principal est le serviteur dévoué du président du Sénat. Des sources internes dans ce département affirment qu’avant le décret présidentiel faisant de Marcel Niat sénateur et son élection comme président du Sénat, les relations entre le préfet et ce dernier n’étaient pas au beau fixe. Le préfet, d’un orgueil surdimensionné, n’avait rien à cirer avec un ancien ministre, ancien directeur général et ancien maire, excusez du peu.

Mais depuis que Marcel Niat a changé de statut, le tempétueux préfet serait devenu son homme lige. Mais tout aurait été beau si ce dernier s’était limité à servir le président du Sénat qui lui aurait promis, selon la même source, un poste de gouverneur de région ou de membre du gouvernement. Aujourd’hui Ernest Samuel Ebelle est accusé par la population de mettre en péril la paix sociale et la concorde entre les fils du département. Ses envolées verbales et son immiscions dans les différents secteurs de la vie auraient plombé le progrès économique du département.

Sur le plan sportif

Il est pointé du doigt comme étant celui par qui sont arrivés tous les malheurs de l’équipe de football panthère sportive du Ndé. En complicité avec le président déchu Norbert Nya de qui, il aurait reçu des pots de vin pour arbitrer en sa faveur le différend qui l’opposait au conseil d’administration, la justice a permis de remettre les pendules à l’heure au grand désarroi du préfet.

Côté administratif

La préfecture de Bangangté vibre au rythme des convulsions. Les agents dénoncent la dictature du préfet, à qui il manquerait des manières de bienséance. Un délégué départemental, dont nous préférons taire le nom, a payé les frais de l’excès de zèle de cet administrateur civil principal. Le préfet au cours d’une réunion a demandé à cet homme la soixantaine dépassée de se mettre debout jusqu’à ce que la réunion s’achève. Le pauvre est sorti de la salle au terme de ladite réunion, trempé de sueur et visiblement mal en point.

Son ancien garde du corps, puisqu’il n’en dispose pas actuellement, a également essuyé les foudres du préfet. Ce dernier aurait ordonné à son garde du corps de venir nouer les lacets de ses chaussures en public. Chose que le policier a refusé et cela lui a valu une affectation disciplinaire. Les chefs d’unité de police et de gendarmerie ayant servi dans ce département affirment avoir connu toutes les misères du monde. Le préfet a d’ailleurs provoqué l’affectation de certains dans des coins retirés par ce qu’ils ont refusé de lui obéir aveuglement.

Le torchon brûle entre les chefs supérieurs.

Sur les treize chefs traditionnels que compte le département, difficile de dénombrer deux qui diront du bien du préfet. Tous, comme s’ils s’étaient passés le mot le présentent comme un homme acariâtre, irrespectueux. Les chefs traditionnels n’ont pas d’ailleurs hésité à adresser des correspondances au président de la République et au ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation pour dénoncer les dérives du préfet. Mais contre toute attente, celui qui lui fait office de parrain, à savoir le président du Sénat, aurait pesé de tout son poids, afin que cette action accouche d’une souris.

La surprise était d’ailleurs générale auprès des fils et filles de ce département, de savoir que c’est celui qu’ils considèrent comme patriarche et fils du coin qui tourne en bourrique les notabilités traditionnelles.

Ernest Ebelle, un habitué de gaffes

Avant sa nomination comme préfet du département du Ndé, Ernest Christian Samuel Ebelle a servi tour à  tour comme sous-préfet de l’arrondissement de Kekem et de Bafoussam IIIe. Les nouvelles qui parviennent de ces deux arrondissements ne surprennent pas ceux qui disent bien connaître cet homme. En effet, durant son séjour à Kekem, Ernest Ebelle a provoqué l’adversité d’une population qui n’entendait pas se faire piétiner par un sous-préfet. Même son de cloche à Bafoussam IIIe, où on affirme que ce fils du Littoral considère les autres comme des sous-hommes. Son affectation avait d’ailleurs été accueillie avec des youyous pour dire merci au président de la République de leur avoir débarrassé de celui qu’ils considéraient comme une peste. En sera-t-il de même lorsqu’il partira du Ndé ? La question reste posée.

© L'Epervier : LCN

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