Délinquance : Bagarres sanglantes à Bonadibong
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L’agression d’un adolescent est à l’origine de violents affrontements dans ce quartier de Douala depuis trois jours.

Le spectacle vécu au quartier Bonadibong le samedi 4 avril 2015 n’a laissé aucun parent indifférent. Des jeunes dont l’âge varie entre 12 et 18 ans se livrent à une bagarre sanglante. La scène se déroule non loin du carrefour situé avant la petite chapelle du quartier Bonadibong, à Douala. Ces derniers commencent à se lancer des bouteilles de bières aux alentours de 19 h. Très vite, la rue devient déserte. Forgerons et braiseuses de poisson présents au moment des faits abandonnent leurs commerces. La tempête passée, les langues se délient. L’agression de l’un des membres du groupe de jeune résident au quartier populaire (rue des pavés) est à l’origine de cette bagarre.

«Les affrontements ont lieu depuis que leur camarade a été poignardé lors d’une bagarre par l’autre groupe. Ces derniers s’affrontent désormais chaque soir», relate un témoin. Ces incidents durent depuis au moins trois jours. Et la police n’est jamais descendue sur les lieux.

Là où le bât blesse, c’est que selon ce témoin, les parents sont impuissants. Ils ont perdu le contrôle de leur progéniture. Certains parents étaient absents au moment des faits. Difficile donc de calmer ces «fous furieux». Car, alors que l’on croyait la situation sous contrôle,  une rumeur affole de nouveau ces jeunes «délinquants». Cette fois, il est plus de 20h lorsque ces jeunes sortent de nouveaux de leur domicile pour aller affronter l’autre groupe. Ceci sous le prétexte que : «l’autre groupe est en train de bastonner l’un des leurs devant la chapelle de Bonadibong. Nous sommes dépassés!»

Fulmine un parent. Rejoint par plusieurs autres parents, ils ont finalement réussi à freiner les ardeurs de ces bagarreurs, la veille de la célébration de pâques. L’intervention de la masse de parents n’a tout de même pas dissuadée tout le monde. Certains adolescents, gourdins et bouteilles en main continuaient de s’agiter. C’est alors qu’un parent va signaler l’arrivée des forces de maintien de l’ordre.

Pris de panique, chacun des délinquants va regagner son domicile. Même si les forces de l’ordre informées de la situation ne vont jamais descendre sur les lieux. Une attitude qui selon les riverains favorise les agressions au niveau du carrefour où se trouve une école primaire bilingue. «Nous sommes dépouillés de tous nos objets de valeurs ici et en plein jour. Mais la police ne vient plus. Une fois leur forfait accompli, ces bandits se faufilent dans le quartier sans être inquiétés. Rien ne va plus», révèle une victime.

© Mutations : Aristide Ekambi

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