Profitant  de la traditionnelle cérémonie de présentation des vœux de nouvel an, Le ministre de l’Environnement de la Protection de la Nature et du Développement Durable n’a pas fait dans la langue de bois. Ce mardi 13 janvier 2015 au palais des congrès,  il a vertement   remonter les brettelles à ses collaborateurs.

S'il  est vrai   que les  cérémonies de présentation de vœux de nouvel an  sont les plus courues dans la cité politique, il n'en demeure pas moins vrai,  que c'est toujours  l'occasion  choisie par  les différents responsables des ministères,  pour  à la fois dresser le bilan de l'année écoulée,  dérouler la feuille de route pour la nouvelle année. Après donc l'ouverture du bal par le chef de l'Etat, c'était au tour du ministre Helle Pierre  de l’Environnement de la Protection de la Nature et du Développement  Durable, de sacrifier au rituel.

C'est pourtant dans une ambiance bon enfant,  que hommes  (costume coupé sur mesure), femmes  (tailleur bon chic bon genre)  échangeaient à tue-tête,  les civilités usuelles. “Bonne année” monsieur. “Bonne madame”. Pouvait-on entendre avant même le début des cérémonies. Moment de partage pour  les uns, temps des retrouvailles pour certains de ces  fonctionnaires, qui se côtoient, sans presque jamais se connaître.

Passés ces moments chaleureux, c’est au  secrétaire général du ministère de l’environnement de la protection de la nature et du développement que reviendra la lourde charge de   dresser le bilan des actions entreprises par ledit ministère  courant  2014. Parlant d'actions menées, Il reviendra sur la  campagne tambours battants, lancée par Helle Pierre et dont l'objectif,  était la lutte contre la prolifération  des déchets toxiques. Entendez plastiques non biodégradables.
 
D’autres sujets semblaient également  préoccuper  les cadres du ministère de l’environnement de la protection de la nature et du développement durable. Du moins, en à croire les affiches placées ça et là,  à l’entrée du palais des congrès.  Une présentation grandeur nature des zones écologique en danger au Cameroun. On aura tout appris sur  la pollution des cours d’eau. La disparition progressive des écosystèmes des mangroves. La pollution industrielle par émission de gaz à effet de serres. La coupe anarchique du bois etc...Présentée de cette manière, comment ne pouvait-on pas croire à la bonne foi, et au dévouement de ces fonctionnaires, qui se battraient sur tous les fronts  comme les soldats de Bir, pour assurer aux populations camerounaises, un environnement sain?

“Je m’adresse  aux commis de l’Etat  qui apparaissent tous les jours  très occupés et chargés, mais qui en réalité ne font rien”, a laconiquement avoué Helle Pierre. Critiquant une administration tatillonne, incompétente et inefficace. Une assertion qui renchérit  la version selon laquelle, au Cameroun les habitudes ont la peau dure. C’est peut être ce qui expliquerait pourquoi, quelques mois seulement après la campagne hautement médiatisée sur le déploiement des agents du ministère de l’environnement sur le  triangle national, campagne dont la principale mission était la mise à terme de la  fabrication,  la commercialisation et  l’utilisation des plastiques non biodégradables, lesdits plastiques sont plus que jamais présents sur les étals.

Après  donc ce bilan peu élogieux, Helle pierre a appelé ses collaborateurs, en leur qualité de commis de l’Etat,  à  améliorer leur performance. Aussi, engagement, dévouement et responsabilité doivent  dorénavant , être les maîtres-mots pour tout agent en service au ministère de l’environnement de la protection de la nature et du  développement durable en 2015.

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