Dévaluation du franc CFA : Ce que pense le FMI
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Malgré la mise au point du mois de décembre de l’institution financière mondiale sur sa non implication dans l’option de la dévaluation du franc CFA, la polémique n’a céssé d’enfler. Une fois de plus, voici ce que le FMI pense de la dévaluation du Franc CFA.

Le FMI a soutenu sans équivoque que l’accord  sur la monnaie commune, le franc CFA, constitue un atout majeur pour la région, et que pour préserver son ancrage au niveau actuel, il fallait une action rapide, commune et décisive. La nette baisse des prix du pétrole ainsi que les défis sécuritaires ont mis les pays de la CEMAC à rude épreuve. Des mesures ont été prises pour remédier à cette situation, mais elles se sont révélées insuffisantes.

C’est pour revigorer l’effort de réformes dans la région qu’a été organisé ce sommet au cours duquel les chefs d’État de tous les pays de la CEMAC ont affirmé ensemble leur détermination à maîtriser les problèmes économiques auxquels la région fait face. Les réformes économiques impliquent dans tous les cas des choix difficiles et des compromis. Mais nous étions tous d’accord sur le fait que préserver la stabilité de la monnaie commune fournirait un ancrage pour soutenir ces efforts. Les membres de la CEMAC déterminent actuellement les détails des politiques nécessaires pour réduire les déséquilibres macroéconomiques et reconstituer leurs réserves, et le FMI est prêt à apporter tout son appui à leurs initiatives», a expliqué Gerry Rice, directeur de la communication de Christine Lagarde lors du sommet de la CEMAC du 23 décembre.

Cette  mise au point voudrait dédouaner le FMI de tout soupçon de manoeuvre à l’option d’une dévaluation. La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, et le conseiller Afrique de François Hollande, Thomas Melonio, sont tous deux montés au créneau au cours de la semaine du 9 janvier 2017 pour « rectifier » une information qui circulait dans la presse. L’option d’une dévaluation du franc CFA d’Afrique centrale Mme Lagarde, appuyée par le ministre français de l’Économie et des Finances, Michel Sapin, aurait agitée lors du sommet extraordinaire des chefs d’État de la CEMAC, le 23 décembre 2016 à Yaoundé.

Une mise au point du FMI, dictée en partie par la volonté de Christine Lagarde de démontrer que l’institution n’est plus le « père fouettard » d’hier, peut donc se résumer ainsi : si les pays membres de la CEMAC ne mènent pas « une action rapide, commune et décisive », leur monnaie, le franc CFA, perdra « son ancrage au niveau actuel ». C’est vrai que, comme l’avait indiqué un magazine panafricain, cet avertissement a été formulé en termes nettement moins diplomatiques lors du sommet de Yaoundé par les parties extérieures à la CEMAC (FMI et France).

Et c’est  tout sauf un hasard si les six chefs d’État ont tenu à faire figurer en tête du communiqué final qu’ils écartaient d’emblée l’hypothèse d’« un réajustement de la parité monétaire actuelle » autrement dit, d’une dévaluation du franc CFA d’Afrique centrale. Pour rappel, la zone du franc CFA est composée de 14 pays de l’Afrique subsaharienne. Chacun appartient à l’une des deux unions monétaires de la région. Le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo sont membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), créée en 1994 sur les fondements de l’Union monétaire ouest-africaine, créée en 1973.

Les six autres pays le Cameroun, la République Centrafricaine, la République du Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Tchad sont membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). Ces deux unions utilisent la même monnaie, le franc CFA. CFA veut dire Communauté Financière Africaine dans l’UEMOA et Coopération financière en Afrique centrale dans la CEMAC. L’UEMOA et la CEMAC représentent 14 % de la population totale de l’Afrique et 12 % de son produit intérieur brut.

Tous ces pays, à l’exception de la Guinée- Bissau et de la Guinée équatoriale, étaient des colonies françaises et conservent le français comme langue officielle. La Guinée-Bissau a été sous l’emprise portugaise et sa langue officielle est aujourd’hui le portugais, tandis que la Guinée équatoriale a été dirigée par l’Espagne et, aujourd’hui, l’espagnol et le français sont ses deux langues officielles. 

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