Nouveau Code pénal : L’Assemblée nationale valide
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Le texte a été adopté lors de la plénière de ce 22 juillet 2016, nonobstant les réserves des organisations de défense des droits de l’Homme.

Avocats au Barreau, leaders de la société civile, politologues, Hommes politiques…ont dénoncé à coup de preuves ces derniers jours les incongruités du Code pénal porté à la table des députés. Pour les parlementaires, tous ces observateurs peuvent bien avaler leurs remarques. La séance plénière de ce mercredi 22 juin 2016 sera gravée dans l’histoire comme la date de l’adoption par l’Assemblée nationale du deuxième Code pénal camerounais.  Un peu plus tôt à Douala, le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (Redhac) a organisé un point de presse pour faire comprendre aux parlementaires les dérives sociales que soulèverait ce texte.

Ce n’est pas que le Redhac est opposé à toute modification du Code pénal, encore que l’ancien date du 12 juin 1967. Le fait est que «le nouveau texte proposé par le gouvernement, qui a pour objectif de remédier aux insuffisances du document en vigueur depuis environ un demi-siècle, est loin de répondre aux attentes de tous.

Le projet de loi a été préparé en catimini au ministère de la justice. Ce n’est qu’à son dépôt l’Assemblée nationale le 13 juin 2016 que les experts en la matière ont eu connaissance de son existence. N’ont été consultés ni les organisations de la société civile, ni les partis politiques, ni les universitaires et les spécialistes du droit», dixit la présidente du Conseil d’administration du Redhac, Me Alice Nkom.

Le Redhac, souligne Alice Nkom attendait de la part du gouvernement et principalement du ministre de la Justice un projet de loi réprimant les autorités administratives «qui violent au quotidien les libertés fondamentales et qui font subir les représailles de toutes sortes aux défenseurs des droits humains, aux journalistes et autres activistes qui occupent l’espace auprès des citoyens que l’Etat a abandonné.

Le Redhac demande purement et simplement le retrait de ce projet et loi et met le gouvernement en garde qui au lieu de promouvoir et protéger les droits humains, ne fait qu’augmenter les frustrations et le mal être, sources d’un soulèvement populaire et d’insécurité en tout genre.» En sus d’exiger la tenue des Etats généraux de la Justice, le Redhac ordonne l’ouverture d’un «dialogue inclusif et réel» avec toutes les parties prenantes. On espère pour le Redhac qu’il sait au moins que son interlocuteur est un mur étanche.

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