-
© La Nouvelle Expression : Charles-Olivier Mbami
- 25 Jan 2016 12:56:10
- |
- 9244
- |
CAMEROUN :: Tribunal militaire-Lutte contre Boko Haram : Me Harissou et Cie inculpés pour rébellion et outrage au président de la République :: CAMEROON
Une seule affaire était inscrite au rôle de l’audience criminelle spéciale du tribunal militaire de Yaoundé ce vendredi 22 janvier 2016. La composition du tribunal affichée a subi une modification inexplicable.
La composition initiale devait être présidée par le colonel Jean L. Mvondo Akoutou. Finalement, l’audience a été ouverte à 11h50mn et la collégialité du tribunal présidée par la magistrate Yvonne Akoa. Elle avait déjà jugé les ‘’émeutiers’’ de la faim de février 2008 au tribunal de première instance de Yaoundé-Centre administratif
Rébellion et port d’armes au menu. – Sur ordre de la Présidente du tribunal, le greffier audiencier, l’adjudant chef major, Mangoua a procédé à l’appel des accusés. Ils sont cinq dans le box : Me Abdoulaye Harissou, notaire résidant à Maroua, Aboubakary Siddiki, chef d’entreprise. Tous les deux sont sous mandat de dépôt (MDP) à la prison centrale de Yaoundé/Kondengui. Puis suivront Baba Wamé, enseignant à l’ESSTIC, (UY2-SOA), N. Tongué Rodrigue et Félix Cyriaque Ebolé Bola journalistes comparaissent libres.
Le moment le plus attendu était certainement la lecture de l’acte d’inculpation. Elle sera faite par le greffier audiencier. Ainsi, par ordonnance N°266 du 30 novembre 2015, les susnommés ont été renvoyés devant le tribunal de céans pour répondre des faits de complicité d’assassinat, de détention et port d’armes illégaux d’armes et munitions de guerre , hostilités contre la patrie, révolution, outrage au Président de la République et non dénonciation. Pas moins. Les faits ont été perpétrés courant les années 2013 et 20143. Les chefs d’inculpation sont sériés. Ainsi, hormis tout le package des chefs d’inculpation, on reproche à Me Harissou, d’avoir, par voie de communiqué outrager le Président de la République, appelant les populations à la désobéissance civile et à la révolte.
Le communiqué querellé, selon l’accusation, a été diffusé dans plusieurs localités et régions du Cameroun. Dans les mêmes circonstances de lieu et de temps , il est reproché spécifiquement à Baba Wamé, Tongué et Ebolé Bola les faits de non dénonciation. En fait, pour l’accusation, ces hommes de médias ont commis le crime de la rétention de l’information. Tous ces chefs d’inculpation énoncés sont prévus et réprimés par les articles 74, 97, 102, 107, 114, 153 (1), 237 et 27 du Code pénal camerounais. L’audience de vendredi était celle de mise en forme du dossier. Une douzaine d’avocats s’est constituée pour la défense des intérêts accusés, dont Me Cantier, avocat au barreau de Paris. Le collectif de la défense s’est plaint du non communication du dossier de la procédure par le ministère. Mais, ils ont été calmés et rassurés par le juge. Bref, aucune question particulière n’a été posée aux accusés, si oui, juste leur identification. Après toutes les formalités d’usage, l’audience a été levée. Elle reprendra le 19 février 2016.
Pour plus d'informations sur l'actualité, abonnez vous sur : notre chaîne WhatsApp
Lire aussi dans la rubrique POLITIQUE
Les + récents
L'avocate Michèle Ndoki échappe à une tentative d'arrestation au Cameroun : Où est-elle ?
Sénat : Le régime Biya accusé de corruption
Agbor Balla échappe à l'arrestation et fuit en Europe après soutien à Issa Tchiroma
Le FCC Dénonce la Répression Post-Électorale et l'Emprisonnement des Leaders
Dubaï : Raid du CID contre des résidents africains, des Camerounais menacés d'expulsion
POLITIQUE :: les + lus
Le président Paul Biya au plus mal
- 09 February 2018
- /
- 112722
Cameroun, Présidentielle 2018:Cet homme veut chasser Paul Biya
- 14 April 2016
- /
- 103206
Cameroun:Paul Biya brise les réseaux de Séraphin Fouda et Motaze
- 16 November 2015
- /
- 82522
LE DéBAT
Afrique : Quel droit à l'image pour les défunts au Cameroun ?
- 17 December 2017
- /
- 213303
Vidéo de la semaine
évènement
