Camille Letmand Mispa : « Les femmes ne sont plus incompétentes »
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Voici le manifeste d’une ancienne leader d’étudiants qui refuse de plier.

Présidente de l’Association des étudiants de la Faculté des lettres et sciences humaines de l’Université de Douala durant l’année académique 2024-2025, Camille Letmand Mispa représente un symbole de lutte contre les violences basées sur le genre en milieu universitaire. Face au harcèlement, aux pressions masculines et aux préjugés, cette jeune responsable dotée d’un « mindset fort » a mené un mandat « atypique » et encourage les femmes à « se capaciter » davantage.​​​​​​​​​​​​​​​​

Camille a marqué les esprits par son leadership affirmé et s’est érigée en modèle d’émancipation dans un univers encore largement masculin.

Son mandat, qu’elle qualifie d’« atypique », a été ponctué d’épreuves et de succès, démontrant que les étudiantes savent diriger et résister aux intimidations liées au genre.

Un tempérament affirmé

Camille Mispa se présente comme une personnalité au « fort caractère » qui rejette l’idée de « se faire marcher dessus » simplement parce qu’elle est une femme. Face à « des hommes qui n’acceptent pas se faire diriger par une femme », elle proclame que « les femmes ne sont plus incompétentes », soulignant qu’elles sont aujourd’hui formées et « de plus en plus capacitées que les hommes ».

Elle entame son mandat en organisant pour la première fois des « hommages académiques » à un étudiant tchadien décédé, avec la participation des représentants consulaires du Tchad.

Elle met également à son actif la création des premiers Awards de la FLSH, le sacre à la Coupe du Recteur et l’équipement de l’amphi 502 en matériel de sonorisation, autant de réalisations attestées dans le rapport officiel de l’AE-FLSH 2024-2025.

Tenir tête et se renforcer

Psychologue en devenir, Camille raconte avoir essuyé diverses formes de harcèlement venant « d’hommes qui ont du crush » pour elle et qui cherchent à la mettre « sous pression pour exprimer les masculinités et afin de [l’]affaiblir ». Elle confie écarter « du revers de la main » ces manœuvres d’intimidation et accepte d’être vue comme « dure » parce qu’elle « ne cédait pas à ces petites caprices de gamins ».

La recommandation qu’elle transmet aux jeunes responsables féminines est limpide : « se capaciter davantage », se former, s’instruire pour surmonter les embûches, particulièrement « face aux hommes ». À ses yeux, seule l’alliance entre compétences, audace et mental d’acier empêche de « faiblir ».

Alors que la planète marque les 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre, le récit de Camille résonne tel un appel vibrant en soutien aux femmes dirigeantes confrontées au harcèlement et aux clichés dans l’univers estudiantin. Au terme d’un mandat exigeant mais couronné de succès, elle affirme avoir « décidé de lâcher prise » pour se dédier à son master avant de « rebondir sur la scène publique », persuadée qu’« avec le travail acharné, nous pouvons réussir à relever ce pays ».

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