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© Correspondance : SHANDA TONME
- 10 Oct 2025 08:13:36
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LE TEMPS DES COMPTES ET LE TEMPS DE L’AFRIQUE :: AFRICA
Monsieur NICOLAS SARKOZY, premier inculpé de la Cour Pénale africaine. En attendant le mandat d’arrêt international délivré par les Africains
Dans la quête de la dignité, de la fierté et de l’indépendance réelle et définitive des peuples africains, le miroir des temps contemporains nous renvoie avec insistance, constance et prestance deux images terribles, deux scènes de drames vécues au cours des cinquante dernières années. Ces drames marquent à jamais la mémoire pour des générations infinies. Ce sont l’assassinat de Thomas Sankara, et du guide Libyen Mouammar Kadafi. On a bien connu d’autres à l’instar de Ruben Um Nyobè, Patrice Emery Lumumba, Steve Biko, Ossende Afana, Roland Félix Moumié, Ernest Ouanjié et Amilcar Cabral, mais la fraîcheur du sang et l’âme des victimes des criminels, tétanisent toujours mieux l’esprit quand l’histoire cherche ses chemins dans l’expression du quotidien, des orphelins et des orphelines plongés dans l’exigence de justice.
Dans l’actualité internationale qui nous préoccupe, nous filles et fils d’une Afrique saignée comme un arbre perpétuellement souffrant du détachement de son écorce protecteur, deux événements s’imposent comme des motifs de réflexion vers l’espoir. IL s’agit de la condamnation par un tribunal de son pays à sept années de prison, du très flamboyant ancien président de la république, française, Monsieur Nicolas Sarkozy. IL s’agit ensuite de l’annonce du retrait de la Cour pénale internationale par les trois pays fondateurs et membres de la confédération des Etats du Sahel (Mali, Burkina Faso et Niger), et la création subséquente d’une Cour pénale propre.
Pourquoi ce déroulement événementiel est un sujet d’intérêt important pour nous autres Africains ?
En effet voici venu le temps de l’Afrique, au cœur des mutations d’un monde où les rapports des forces entre les acteurs diplomatiques, induisent des révisions, des repositionnements, des recompositions de même que des exigences nouvelles en termes d’affirmation voire de correction, de consécration et de valorisation des nations qui hier encore, étaient enfermées dans les carcans de la pensée unique, source indéniable d’oppression. C’est aussi un temps important parce qui interpelle par la qualité et les implications de tout ce qui se fait autour de nous et ailleurs. Ainsi, lorsque nous apprenons qu’un individu de la trempe de monsieur Sarkozy a été jugé et condamné par son pays, nous revisitons ses œuvres, sa posture et son discours sur ce qui nous concerne, par rapport à nous, par rapport à la morale internationale et aux projections du destin de l’humanité. Ici nous faisons allusion à un destin étriqué, fabriqué, construit malhonnêtement et cristallisé par l’occident. Mais qui est il donc, ce type, et pourquoi a-t-il été condamné par les juges de son pays ? Ici commence notre chemin de rédemption et sans aucun doute, de réveil et de demande des comptes.
Voici un homme auteur, ou un des auteurs contemporains de notre malheur, d’un drame qui nous a fendu le cœur et troublé la circulation de notre sang, affecté notre autobiographie génétique. On nous dit, qu’il a commis le crime de recevoir des fonds du guide libyen pour financer sa campagne électorale . Voilà pourquoi il est mis au ban de la France. Mais alors, pour nous, c’est lui, et lui, vraiment lui, le monsieur, en ce temps-là président de la France, l’ancienne mère patrie qui ne veut pas mourir, qui a tiré le premier coup de feu et sonné les cloches de l’assassinat de notre guide. Les juges de la France le savent-ils, ou pensent-t-il que cela ne veut vraiment rien dire ?
C’est encore et toujours eux pourtant, qui nous enseignent que la loi internationale est supérieure à la loi nationale, et donc que le crime, analysé dans sa dimension internationale et extraterritoriale, n’a pas d’excuse, ne souffre et ne saurait souffrir d’aucune autre prééminence. En somme, au-delà de la quintessence morale et éthique, pour les actes d’un homme qui reçoit des fonds de quelqu’un pour se concocter un trône de chef d’Etat, et qui plus tard, est celui qui enfonce le couteau le premier dans son ventre, il y a l’interpellation suprême de la loi internationale, sur le crime de guerre et le crime contre l’humanité. Le savent-t-ils, ou feignent-t-il de ne pas comprendre ?
Hé oui, soyons assez clairs et cessons de jouer avec les normes et les grands principes. Les crimes commis par monsieur Sarkozy sont d’une gravité extrême sur l’échelle de graduation des crimes internationaux, des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. La scène d’assassinat du guide Libyen est d’une insoutenable trahison vis-à vis du droit international tout court. Evoquer ce droit international, n’est en rien avaliser des normes dans certains abjectes, qui sortent des entrailles du colonisateur impérialiste. Et puis, au regard des implications et des conséquences dorénavant sans fin pour les peuples du Sahel, c’est aux Africains de faire son vrai procès, le procès d’un mec comme celui-là. IL faudrait au plus vite, que l’Union Africaine, et à défaut, les pays de l’AES, soutenus et fortifiés par leurs institutions osées, novatrices et avant-gardistes, lancent un mandat d’arrêt international contre ce tueur. Il faudrait le faire sans hésitation maintenant, pour éviter que les prochaines générations aient à s’en occuper en faisant le procès de leurs parents et grands-parents d’aujourd’hui. Il est inconcevable qu’un homme d’une telle ingratitude et responsable d’un tel crime odieux, se pavane en liberté et soit accueilli comme un ange par les médias.
Certes, le mal est profond et les crimes sont nombreux, impliquant et emportant toute la classe dirigeante d’un occident, plus arrogant que jamais et incapable de se départir des doctrines et des idéologies, d’une pensée unique élaborée et formatée depuis des siècles. Pourtant, c’est en réalité, aux Africains de dresser à partir de maintenant, le programme de travail, les termes de référence des nouvelles mutations, la liste des criminels à être jugés internationalement, le lieu, les instances et la composition du tribunal des prochains procès.
Le sort final de l’accusé Nicolas Sarkozy, tout comme celui des autres de son genre et de son niveau de criminalité, qu’ils soient Européens ou Américains, dépend de nous, et nous n’avons pas le droit de faillir./.
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