Sommet africain, climat: L’adaptation et la nature au cœur du leadership climatique de l’Afrique
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Sommet africain, climat: L’adaptation et la nature au cœur du leadership climatique de l’Afrique :: AFRICA

Le deuxième Sommet africain sur le climat (ACS2), convoqué par l’Union africaine et le gouvernement éthiopien, s’est achevé aujourd’hui par l’adoption d’une Déclaration audacieuse d’Addis-Abeba.

Cette déclaration fait de l’adaptation au changement climatique la priorité absolue de l’Afrique, en appelant à des financements accrus, prévisibles et accessibles pour bâtir des systèmes alimentaires résilients, des villes sobres en carbone et dotées de technologies intelligentes, ainsi que des systèmes d’alerte précoce.

Les dirigeants africains ont également réaffirmé l’engagement du continent en faveur des solutions fondées sur la nature (SfN) comme voies africaines, évolutives et durables : restauration des forêts, protection des bassins versants et valorisation des savoirs autochtones. Ces solutions sont reconnues non seulement comme des moyens rentables de réguler le climat, mais aussi comme des sources de subsistance, de résilience communautaire et de protection de la biodiversité.

La déclaration exige la mise en œuvre complète du Fonds pour pertes et dommages, avec un accès simplifié et direct pour les nations et communautés vulnérables qui subissent déjà de plein fouet les catastrophes climatiques.

WWF salue les priorités audacieuses de l’Afrique

Le WWF a salué la déclaration, félicitant les dirigeants africains pour avoir placé la nature et l’adaptation au cœur de la stratégie climatique du continent.
« En plaçant l’adaptation et les solutions fondées sur la nature au centre de la Déclaration d’Addis-Abeba, les dirigeants africains tracent une voie audacieuse et pragmatique. Le Bassin du Congo, deuxième poumon vert de la planète, doit être au cœur de cette vision. Ce qu’il faut désormais, c’est une volonté politique forte, appuyée par des investissements réels, pour transformer les promesses en actions au service des populations et de la nature », a déclaré Martin Kabaluapa, Directeur du Bassin du Congo du WWF.

Un appel à une finance juste et accessible

La Déclaration demande aux pays développés de :
•    Accroître les financements sous forme de subventions, en cohérence avec les priorités de l’Afrique.
•    Tenir l’engagement de la feuille de route de Bakou à Belém, qui prévoit la mobilisation de 1 300 milliards USD par an d’ici 2035.
•    Réformer l’architecture mondiale de la finance climatique pour garantir des ressources équitables, prévisibles et accessibles.

En parallèle, l’Afrique s’est engagée à renforcer son leadership, à accélérer les énergies renouvelables et l’agriculture durable, et à redéfinir le récit mondial : l’Afrique n’est pas seulement victime de la crise climatique, elle est un continent de solutions.

« Le défi pour les dirigeants africains consiste désormais à transformer cette ambition politique en résultats concrets, en réformant l’architecture financière mondiale afin que les ressources soient prévisibles, justes et accessibles. C’est à cette condition seulement que les priorités de l’Afrique — communautés résilientes, économies sobres en carbone et écosystèmes florissants — pourront se réaliser », a déclaré Durrel Halleson, Responsable des politiques et des partenariats, WWF Afrique.

Crédit photo: SIMON MAINA, AFP

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