Bisbille entre les médecins de la diaspora et l’ordre national des médecins: La position de Shanda T
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Shanda Tonme, par ailleurs,  Médiateur Universel, Président de la Commission indépendante contre la corruption et la discrimination (COMICODI), Président du Mouvement Populaire pour le Dialogue et la Réconciliation (MPDR), vient de faire une sortie afin de prendre position au sujet du conflit régnant entre les médecins de la diaspora et l’ordre national des médecins

Ci-dessous sa publication

CONFLIT ENTRE LES MEDECINS DE LA DIASPORA ET L’ORDRE NATIONAL DES MEDECINS: J’AI PRIS CLAIREMENT ET DEFINITIVEMENT POSITION

Nous ne devons plus traîner les pieds, nous devons parachever l’ouverture complète et effective de notre pays sur le monde, à tous ses talents ainsi qu’à toutes les exigences pragmatiques et objectives de sa modernisation, tant que nos valeurs morales et éthiques ne sont pas compromises. Le temps des manœuvres dilatoires et des citadelles sectaires est révolue.

Nos compatriotes ne le mesurent pas assez, ne le comprennent pas suffisamment ou n’en n’ont pas clairement et honnêtement conscience. Pourtant, quelle que soit la civilisation juridique avec laquelle on compare la nôtre au plan social, la révolution opérée consécutivement aux luttes des années de braise de 1990, avec l’adoption d’un catalogue dense des lois sur les libertés, est tout simplement unique, exceptionnelle et extraordinaire. Nulle part en Afrique, une telle avancée ne s’est produite d’un seul coup.

A ce propos, que n’entendait-on pas, par exemple à propos de la liberté d’association ? Les conservateurs et autres adeptes des chapelles de faucons, soutenaient que la libéraliser la création des associations, c’était ouvrir la porte à l’inconnu, au terrorisme, au mercenaires et à toutes sortes de mauvaises choses. Pourtant, nous l’avons fait, nous l’avons réalisé, nous avons fait le saut. Le résultat est là, au quotidien, où on voit les moindres tontines d’amis, se doter d’instruments purement déclaratifs et reconnus. Malheureusement, le même discours persiste sur la question de la plurinationalité. Tôt ou tard, le verrou sautera là aussi, et ça ne fera que du bien à notre pays, notre destin.

J’en viens, je me lève, pour exprimer ma consternation, mon rejet et mon dégoût, pour ce que j’entends de l’ordre des médecins, concernant la création des unités privées de soins et de prise en charge sanitaire experte sur le territoire national, par des filles et fils pratiquant à l’étranger. Non, mille fois non. Ce n’est pas sérieux, mais alors pas du tout sérieux. Cette forme de verrouillage n’honore ni la profession, ni notre pays et surtout ne plaît pas à l’opinion publique largement favorable à la cause de la diaspora dans cette cause. Mais que voulons-nous au juste, pourquoi et pour qui travaillons-nous à la fin ? C’est quoi le serment d’Hippocrate vraiment ? Tous les arguments qui pourraient venir après, ne me feront pas changer d’avis. Je préfère le dire, pour éviter d’avance, des réponses futiles dans un débat de brouillage.

La règle doit être l’encouragement du rapatriement des expertises nationales éparpillées à travers le monde et non l’inverse. Nous avons pris trop de risques avec la santé de nos compatriotes, à l’instar d’autres secteurs où un certain conservatisme des premiers arrivants, fonctionne comme un verrou obscurantiste. Des parents, familles et profanes, patriotes, qui ont cru en leur pays, fait confiance en nos compétences, ont perdu des êtres très chers sur l’autel de l’égoïsme, de l’irresponsabilité, de la désinvolture et du crime parfait. Ce n’est pas seulement le Médiateur et une voix reconnue des sans voix qui parle ici, c’est aussi un parent, un père qui a vu partir trop tôt, ses deux enfants dans les salles de la mort de nos hôpitaux, victimes des mains sombres qui prônent aujourd’hui des arguments spécieux pour bloquer les expertises de la diaspora. Ils se comptent par milliers, ces nobles têtes riches en expertises, qui ont mis les pieds et sont reparties, qui ont juste miroité le projet de retour, et ont été découragées. Je signale que les scientifiques les plus brillants et les plus auréolés, sont membres des sociétés savantes nationales de plusieurs pays. C’est un honneur. C’est quoi le problème avec ça chez nous ?  Je révèle que nombreux sont des médecins, pharmaciens, dentistes pratiquant au pays qui possèdent la double nationalité. Certains ont même des familles, femmes et enfants établies de façon permanente à l’étranger. Hékiéeee, cessez de tricher, de bloquer les gens, de fermer le pays.

Halte à la bêtise, le pays doit s’ouvrir et embrasser le salut rédempteur porté par ses filles et fils lointains, qui ne demandent aucun pouvoir, qui ne luttent pour aucun pouvoir sinon le pouvoir de préserver la vie, de diminuer la mortalité et de se sentir utiles pour leur terroir. Non, l’ordre des médecins n’a pas raison, et n’aura jamais raison sur cette question.  Le Cameroun est à construire et non à détruire, clame le président de la république. En bloquant les investissements de la diaspora, vous ne faites pas ce que demande le président, vous faites le contraire, exactement et malicieusement l’opposé. 
Oui, j’ai pris clairement et définitivement position./.

Yaoundé, le 19 août 2025  

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