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© Camer.be : Toto Jacques
- 15 May 2025 10:32:56
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Drame à Yaoundé : une Camerounaise succombe aux violences répétées de son compagnon policier :: CAMEROON
Le quartier Barrière à Yaoundé a été le théâtre d’un drame insoutenable fin avril. Jacqueline Essimbi, jeune mère de famille, a perdu la vie à la suite de violences conjugales infligées par son compagnon, Bertrand Essomba, inspecteur de police principal.
Selon plusieurs sources proches de la victime, le drame s’est produit après une violente dispute. Le policier aurait roué de coups la mère de ses enfants, provoquant des blessures graves. Hospitalisée, Jacqueline a tenté de témoigner. Dans un message vocal transmis à un membre de sa famille, elle confie dans un souffle : « Le père de mes enfants m’a battue à mort. Il sautait sur mon cœur, il bottait mes côtes. J’ai une côte cassée. »
Le 1er mai, elle écrit à une autre proche : « Je suis en train de mourir. Ton type est venu me taper à mort. Je souffre. Prie pour moi. » Quelques jours plus tard, elle succombe à ses blessures.
Le profil de Bertrand Essomba soulève une indignation nationale. Décrit comme un homme violent, il aurait exercé des violences physiques et psychologiques répétées, mais aussi détourné illégalement le salaire de la victime via une fausse procuration.
Un témoin, encore sous le choc, affirme : « Jacqueline souffrait déjà d’une maladie depuis des années. Ce policier a profité de sa faiblesse. Elle l’a surpris avec une autre femme. Quand elle s’est plainte, il l’a tabassée jusqu’à lui briser les côtes. »
Le décès de Jacqueline relance une fois de plus le débat sur l’impunité des forces de l’ordre dans des cas de féminicides au Cameroun. La société civile, les défenseurs des droits humains et l’opinion publique réclament que justice soit faite, et que des mesures fermes soient prises contre les auteurs de tels actes, quel que soit leur statut.
Le silence ne protège pas. La parole doit libérer les victimes, et le système judiciaire doit s’élever à la hauteur des enjeux pour éviter que de telles tragédies ne se reproduisent.
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