LITSE JANVIER INVITE D'ACTUALITE HEBDO : BELLE PRESTATION D’ECONOMISTE CHEVRONNE
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Hier soir, sur la CRTV,  monsieur  Litsé Janvier,  Economiste conseiller supérieur finance « development »  PAM ancien vice président de la BAD,  était l’invité de Romuald Tchuisseu Ngock dans l’émission « Actualité Hebdo ». Pendant près d’une heure, l’invité a partagé son expérience internationale en tant qu’économiste chevronné et a exposé sa vision des relations internationales entre les États. L’entretien a débuté par une brève présentation de monsieur  Litsé Janvier qui  a évoqué son parcours scolaire  sans faute. Interrogé sur les raisons de cette réussite, il a souligné l’influence déterminante de son enfance passée près d’un instituteur, qui lui a inculqué le sens du devoir, les valeurs liées au travail et à la discipline. Il a partagé la conviction que ce type d’encadrement peut faire réussir  n’importe qui, à condition que le protagoniste  y mette de la volonté. « C’est possible pour tout le monde » dit-il.

Selon lui, le travail demeure la première condition pour un encadrement efficace, et il est essentiel de le mettre au dessus de tout. Après ses études au Cameroun, il  a poursuivi ses études en France, aux États-Unis et en Angleterre. Lorsque la discussion s’est orientée vers l’économie, le journaliste s’est intéressé en premier lieu sur les augmentations des  prix. Selon l’invité, le Cameroun est souvent tributaire du développement des prix à l’international, ce qui impacte durement  son économie. Il a souligné l’importance de mesures d’accompagnement chaque fois que des fluctuations de prix surviennent, expliquant que tout se passe d’abord à l’international avant d’affecter l’économie locale.

Parlant des subventions, il a évoqué les effets pervers qu’elles peuvent avoir sur l’économie, soulignant qu’il ne faut jamais commencer à subventionner sans un suivi rigoureux. La discussion a également abordé la vie chère et l’inflation, avec la mise en lumière de l’importance de la croissance économique soutenue. Evoquant la question sur la croissance, il fait le constat que le taux de croissance de 3 à 4 % n’est pas encourageant. « Je peux vous garantir que nous ne pourrons pas aller bien loin, et 2035 c’est demain et il faudrait bien accélérer cette croissance. C’est possible parce que nous avons les matières grises, la capacité, la matière première, nous avons l’orientation donnée par le chef de l’état, il faut que tous ces équipes se mobilisent pour atteindre ces objectifs mais il faut surtout qu’il y ait le suivi. » A-t-il conclu.

Ajoutant que  chaque pays ayant un projet doit le mettre en œuvre, voire l’accélérer. C’est pourquoi il approuve les mesures d’accompagnement prises par le chef de l’État, les considérant comme bénéfiques. Il insiste ainsi sur la nécessité de dépolitiser les discours. À la BAD, il a agi en tant que facilitateur parce qu’il a été souvent  sollicité par les plus hautes autorités de certains pays. Il souligne l’importance de mobiliser les ressources pour le développement d’un pays, mais insiste sur leur utilisation judicieuse afin de ne pas dissuader les investisseurs. Concernant les aides, il reconnaît différentes approches, certains pays étant favorables tandis que d’autres ne le sont pas.

Il met en garde contre l’endettement pour la consommation, préconisant plutôt l’endettement pour l’investissement et soulignant le rôle crucial d’une dynamique gouvernementale. Pour il faut éviter que les institutions qui vous donnent de l’argent vous  dictent les actions à entreprendre. Il a souligné également  la bonne relation entre la BAD et le Cameroun.

Mais c’est  surtout le côté humaniste qui reste marquant au cours de ce passage à actualité hebdo. « En tant que camerounais, j’ai le devoir d’œuvrer pour mon pays directement ou indirectement. Dans ces institutions, j’ai donné de manière informelle des conseils ;  l’activité de conseil est tout aussi important que la mise sur pied d’un projet,  j’ai donné des conseils aux dirigeants avec qui j’étais en contact. »

L’émission s’est terminée  par une note plus personnelle, qui rappelle l’accession de l’invité à la chefferie du   village Mba’am. Est-ce  une  responsabilité supplémentaire ? Lui demande-t-on. Il explique qu’il avait été arrêté comme chef du village,  alors qu’il était venu assister  les obsèques de son feu tuteur. Pour terminer on dira que monsieur Litsé  a  été limpide dans ses réponses. Il était vrai, authentique et bien réel. Bien qu’on se serait attendu à ce qu’il évoque des chiffres mais  pour ceux qui comprennent les notions économiques, il était hier comme un médecin  au chevet d’un malade. C’était une leçon d’économie donné avec sérénité.

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