Mécontentements : Le cri de cœur des libraires
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Face aux difficultés auxquelles ils vont face, ils invitent le gouvernement à rendre les livres exigibles et à publier les conditions d’obtention de l’agrément conformément à la loi du 16 décembre 2021 régissant leur activité.

Le secteur du livre est en difficulté au Cameroun. Le président du Syndicat national des libraires et papetiers du Cameroun (Synalipac), Appolinaire Ngassa l’a encore souligné au cours d’un point de presse mercredi à Yaoundé. Entouré des syndiqués, le visage en disait long sur les difficultés auxquelles ils vont face au quotidien. Le décret du Premier ministre de 2017, fixant la politique du livre unique reste une épineuse préoccupation. Bien accueilli au départ, il est le nœud de tous les problèmes aujourd’hui car les libraires fonctionnent désormais à perte. Certains ont d’ailleurs fait faillite avec des stocks passés aux avaries au lendemain du décret, nous confie une libraire.

Au-delà de cette préoccupation, la vente des livres dans les établissements scolaires résiste, décrient certains. Pourtant, l’article 51 de la loi portant organisation et promotion de la filière de livre au Cameroun est clair : « Toute vente de manuels et livres scolaires dans l’enceinte des établissements scolaires est interdite ». L’article 23 de la même loi au sujet de la commercialisation fixe les règles : La commercialisation des livres est faite en librairie ou en ligne ». Malheureusement, ces dispositions règlementaires ne sont pas respectées. Les supermarchés et grandes surfaces entrent dans la danse à la veille de chaque rentrée scolaire au grand dam des libraires. Ils sont devenus des grands vendeurs de livres, martèle un autre libraire. Nous avons d’ailleurs appris que, le Synalipac a saisi les autorités compétentes sur cette question. Au regard du contexte, la solution n’est pas pour demain.

Malheureusement, le libraire se sent mal dans sa peau. Si certains se serrent encore les coudes, d’autres n’hésiteront pas à embrasser d’autres secteurs d’activités pour pouvoir joindre les deux bouts. « On avait demandé au gouvernement de rendre les livres exigibles puisque c’est moins cher désormais par rapport aux années antérieures. Avec ceci, ajouter aux livres homologués les livres d’activité qui les accompagnent. Je pense qu’avec ça, le libraire pourrait sourire ». Avec la promulgation de loi du 16 décembre 2021, portant organisation et promotion de la filière du livre, le gouvernement devrait publier les conditions d’obtention de l’agrément. Cette mesure permettra selon le secrétaire général, de débusquer les vrais et les faux libraires. Le syndicat compte d’ailleurs sur le gouvernement pour l’aider à retrouver le sourire.

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