Ces affaires à l’origine du coup de poing du Barreau
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Il y a une dizaine de jours, le 19 août 2019, le Tribunal militaire de Yaoundé a condamné à la prison à vie et à une amende de 250 milliards de francs, le leader symbolique du mouvement sécessionniste anglophone, M. Ayuck Tabe, et neuf de ses compagnons, à la suite d’un procès aussi expéditif que théâtral. L’essentiel des débats s’étaient déroulés sans la présence d’un avocat aux côtés des mis en cause dans ce procès où les prévenus, parmi lesquels deux avocats dont Me Eyambe Elias Ebas et Me Shufai Blaise Sevidzem Berinuy, étaient exposés à la condamnation à mort.

En fait, les anciens conseils des prévenus avaient abandonné la cause suite à de multiples demandes totalement ignorées par les juges militaires. Et les mis en cause avaient sollicité en vain un renvoi de la suite des débats pour se trouver de nouveaux avocats. Avant cette condamnation, M. Ayuck Tabe et compagnie avaient été gardés à vue dans le secret des cellules du Secrétariat d’Etat à la Défense chargé de la gendarmerie pendant de longs mois, interdits de visite et coupés de tous les avocats qui s’étaient proposés à leur défense, alors même qu’un communiqué du ministre de la Communication, porteparole du Gouvernement, avait indiqué, début février 2018, qu’ils étaient sous-main de justice. C’est une situation quasiment similaire à celle des personnes interpellées suite aux marches pacifiques organisées par le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) pour protester notamment contre ce qui est nommé «hold-up» de la dernière Présidentielle et les scandales financiers à l’origine du retrait au Cameroun de l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2019.

Maurice Kamto, le leader de la formation politique, et tous ses militants et alliés ont été interpellés, maltraités, déportés pour certains à partir de nombreuses villes du pays et gardé à vue sur la base d’un arrêté de garde à vue administrative signé par le préfet du Mfoundi. Ils attendent d’être jugés devant le même tribunal militaire pour des faits d’insurrection armée et de terrorisme…

A ces situations, qui se sont enlisées en crises politiques importantes, s’est ajoutée la répression de la manifestation organisée par les détenus anglophones de la prison centrale de Kondengui (lire par ailleurs). C’est à cette occasion que près de 250 pensionnaires de la prison centrale de Yaoundé - Kondengui ont été interpellés et gardés dans le secret, torturés et interrogés sans la présence d’un avocat. Renvoyés en jugement devant le Tribunal de première instance de Yaoundé – Ekounou, certains y ont comparu et ont été interrogés en petite culote… Une information révélée en exclusivité par Kalara et reprise dans la résolution du Conseil de l’ordre. Tout comme les agressions physiques des avocats dans les unités de gendarmerie et de police, la dernière en date concernant Me Amungwa Tanyi Nicodemus

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