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© Le Jour : Claude Tadjon
- 09 Aug 2019 14:27:00
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CAMEROUN :: Mutinerie de Kondengui : Inoni, Olanguena et Iya n'ont déposé aucune plainte :: CAMEROON
Les démentis de leurs avocats posent la question de la présence des noms de ces prisonniers comme parties civiles sur le rôle de l'audience du procès des présumés mutins du 22 juillet dernier.
Maitre Eugène Balemaken, avocat au barreau du Cameroun est formel dans la "Mise au point" parvenue hier 8 août à notre rédaction consécutivement à la mutinerie du 22 juillet dernier à la prison centrale de Kondengui : "Depuis quelques temps, les réseaux sociaux associés à une certaine presse font état de ce que, à la suite de ces malheureux événements, Chief Inoni Ephraim et M. Iya Mohammed ont déposé plainte contre « les détenus du MRC et Ambazozos » (lesquels seraient au nombre de 46), du chef de rébellion en groupe, tentative d’évasion, vol en coaction et blessures légères.
Par la présente, précise l'avocat, les intéressés démentent formellement ces allégations. Ils n’ont porté plainte contre personne et n’entendent pas le faire. Par voie de conséquence, ils ne se sont pas et n’entendent pas se constituer parties civiles dans le cadre des procédures déclenchées devant les juridictions compétentes et relatives à cette affaire. S’agissant particulièrement du détenu Chief Inoni Ephraim, après l’agression sauvage dont il a été victime, il est encore sous traitement dans un établissement hospitalier de la place."
La mise au point de Me Eugène Balemaken pour le compte de Messieurs Inoni Ephraim, ancien Premier ministre et Iya Mohammed, ex-DG de la Sodecoton, tous pensionnaires de la prison centrale de Kondengui intervient au lendemain du droit de réponse de Maitre Claude Assamba, pour le compte de M. Urbain Olanguena adressé à nos confrères de Mutations pour démentir la plainte imputée à M. Olanguena dont voici l'extrait : "Relativement à cette information qui est absolument fausse et porteuse d’une manoeuvre de manipulation de l’opinion, les avocats de Monsieur Urbain Olanguena Awono apportent un démenti catégorique quant à l’existence d’une telle plainte. Le portail des camerounais de Belgique. Ils déplorent le manque de professionnalisme et l’irresponsabilité de certains acteurs de la presse et des réseaux sociaux, amis du mensonge, qui diffusent des contrevérités blessantes à l’égard de certaines personnalités, dont notre client qui vient de risquer la mort au bout d’une détention de douze ans suite à un procès inéquitable et sans fondement."
Dans une note de la rédaction, nos confrères de Mutations précisent qu'ils n'ont pas inventé cette affaire "qui a bien été inscrite au rôle" du tribunal. Il est toutefois constant, au regard des informations disponibles, qu'aucune plainte n'a été déposée. Le rôle de l'audience publique ordinaire de flagrant délit du 6 août dernier du Tribunal de première instance d'Ekounou, que le Jour a consulté, porte néanmoins dans la colonne parties civiles, la mention Mp, entendre ministère public et les noms des trois personnalités dont les avocats démentent formellement toute initiative de plainte.
Que s'est-il donc passé ? Comment les noms de messieurs Inoni Ephraim, Iya Mohammed et Urbain Olanguena Awono se sont-ils retrouvés sur rôle d'une audience de flagrant délit comme partie civile, entendez ici une personne qui s'estime victime d'une infraction à propos de laquelle l'action publique a été déclenchée, par le ministère public devant les juridictions répressives et qui entend, à ce titre, obtenir une indemnisation de son préjudice ? L'info claire et nette. S'agit-il d'une erreur qui a pu échapper au greffier après la saisie du rôle de l'audience ? Une source du Jour explique que le greffier confectionne le rôle en se fondant sur un dossier de procédure qui, en cette matière, vient du parquet.
Le parquet a-t-il pris sur lui de désigner messieurs Inoni, Iya et Olanguena parties civiles dans un procès où des dizaines de détenus sont accusés de rébellion en groupe, tentative d'évasion en coaction, vol en coaction et blessures légères alors que ceux-ci n'ont pas porté plainte ? Le Jour n'a pu avoir ni le greffe ni le parquet concernés. Mais un habitué de la prison centrale de Kondengui observe, préoccupé, que celui qui a pris la décision de faire de Inoni Ephraim, Iya Mohammed et Urbain Olanguena les parties civiles de cette affaire "expose ces gens à la vengeance de criminels dangereux avec qui ils sont appelés à cohabiter dans un espace clos. C'est comme si on avait dessiné une cible dans leur dos."
Dès lors, on comprend qu'audelà du rétablissement des faits, les démentis publiés par leurs avocats ont un tout autre enjeu : une simple question de sécurité dans un pénitencier. Les prisonniers Chief Inoni Ephraim et Urbain Olanguena Awono, après l’agression dont ils ont été victimes le 22 juillet dernier, sont encore sous traitement dans des établissements hospitaliers de la place, confient leurs avocats et leurs proches.
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