Les recettes liées à l’importation des véhicules ont atteint 31,9 milliards
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Cameroun :: Les Recettes Liées À L’importation Des Véhicules Ont Atteint 31,9 Milliards :: Cameroon

Au premier trimestre 2019, les camerounais ont versé 31,9 milliards de FCFA à la DGD pour le dédouanement de leurs véhicules. Les véhicules de tourisme occupent la plus grande part dans cette enveloppe. En effet, la Direction générale des Douanes (DGD) apprend qu’elle a encaissé 22,2 milliards de FCFA de recettes.

Alors que pour les véhicules de transport de marchandises, l’enveloppe n’a pas dépassé les 9,7 milliards de FCFA, a notamment appris bougna.net en parcourant le document. En analysant les données fournies par la DGD, on constate une progression irrégulière des recettes douanières par rapport à l’exercice précédent.

Les recettes issues du dédouanement des véhicules de tourisme sont en hausse de 11,2% par rapport à 2018. Pour rappel, elles se sont établies à 19,7 milliards FCFA au cours des six premier mois de l’année écoulée.

Autres secteurs

Par contre, les recettes collectées sur les véhicules de transport de marchandises ont chuté de -12,6%. Elles étaient monté à 11,1 milliards de FCFA au premier semestre 2018, relève l’administration dirigée par Fongod Edwin Nuvaga.

Au total, sur l’ensemble des produits importés, les véhicules occupent la deuxième position, derrière les carburants et lubrifiants. Au cours des six premiers mois de l’année en cours, ils ont rapporté 68 milliards de FCFA dans les caisses de l’Etat.

Suivent, dans le Top 5 des plus grands pourvoyeurs de recettes douanières, les bois bruts (13.300.000.000 FCFA); les articles de friperie (12 milliards FCFA); le clinker (11.400.000.000 FCFA) et les carreaux (7,6 milliards de FCFA).

Cameroon Auto

« Au-delà des chiffres, ces données confirment l’importance sans cesse croissante du marché de l’automobile au Cameroun. La DGD ne précise pas si les véhicules importés sont à l’état neuf ou d’occasion. Mais le volume de capitaux tirés seulement sur les frais de dédouanement exige du gouvernement la nécessité de tirer profit de cette masse monétaire », analyse Guy R., spécialiste de l’automobile.

Cet ancien sociétaire de la Cameroon Automotive Holding, l’entreprise sino-camerounaise constructeur des véhicules de marque Cameroon Auto, pense qu’une économie d’échelle aurait été bénéfique pour le Cameroun et les camerounais en finalisant le projet lancé à la suite de la convention du 11 juin 2015 signée entre le Cameroun et la Chine.

Pour rappel, le projet de montage de l’usine d’assemblage de véhicules chinois au Cameroun prévoyait la mobilisation d’une enveloppe de 92 milliards de FCFA. Calculatrice en main, les recettes douanières à elles seules représenteraient ainsi, en un an seulement, la moitié de l’enveloppe globale du projet sino-camerounais.

La longue route des usines d’assemblage

Le projet du véhicule « Made in Cameroon » est officiellement annoncé pour la première fois en 2011. Et c’est la voix la plus autorisée, celle de Paul Biya, qui donne le ton. Dans sa promesse, le Président de la République annonce la sortie des premiers modèles dès 2012. Cette date est reportée d’un an, mais les officiels de l’entreprise chinoise Cameroon First Automobile Manufacture and Co confirment, au cours d’une audience au Minmidt, que tout serait prêt à date. Et que l’usine produirait un véhicule toutes les 7 minutes. En l’absence d’une convention avec l’Etat, le projet Cameroon First Automobile Manufacture and Co est remis au placard.

Quatre ans plus tard, en 2015, un autre projet d’assemblage de véhicules est annoncé. Cette fois, c’est le nom de la Cameroon Automobile Industry Company S.A (CAIC) qui est évoqué. Il s’agit d’une entreprise indo-chinoise, constituée notamment par l’indien Azad Coach Pvt Ltd et les chinois Gac Gonow et, Yutong.

Le projet est solide. Azad Coach Pvt Ltd est leader du marché indien dans le segment des bus. 1 500 engins sortent de ses usines d’assemblage par an, pour être distribués en Inde, au Moyen-Orient, et en Afrique. Plusieurs géants de l’automobile comme MAN, Nissan, et Tata sollicitent ses services pour la construction de leurs véhicules.

Comme Azad Coach Pvt Ltd, Youtong, géant chinois, cible le marché des autobus et des autocars. Avec plus de 60 000 modèles vendus dans le monde, il s’est spécialisé ces dernières années dans la construction d’autobus électriques.

Le chinois Gonow (Gonow Auto Corporation Ltd) quant à lui, s’intéresse au segment des 4×4. Basé à Taizhou (province du Zhejiang), il détient des partenariats de production avec des constructeurs asiatiques plus connus comme Toyota, Mitsubishi, Honda, et même de l’italien FIAT.

Au Cameroun, les trois constructeurs souhaitent construire, à Douala et à Kribi, une usine de montage de véhicules, d’autobus et de camions. Le projet fait long feu.

Deux ans plus tard, en 2017, le projet Cameroon Automotive Holding est présenté. A ce jour, c’est le plus abouti. Des modèles ont de véhicules ont été présentés à Yaoundé au cours d’un Salon de l’automobile. Mais la construction de l’usine reste bloquée pour diverses raisons liées au foncier et au « closing financier », a notamment appris bougna.net.

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