Affaires des primes : Comprendre la grève des Lions indomptables
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L’opacité entretenue sur les retombées contractuelles avec les partenaires, la non prise en charge des joueurs lors du stage de préparation et la violation des textes consacrés sont, entres autres, les faits reprochés à la Fecafoot et au ministère des Sports.

«En tout état de cause, le montant total à repartir aux joueurs et membres des structures d’encadrement doit être au moins égal à 30% de l’ensemble des recettes générées », dispose l’article 6(4) de la convention du 05 février 2015 liant le ministère des Sports et de l’Education physique (Minsep), et la Fédération camerounaise de football (Fecafoot). Ces primes, qui doivent être connues trois mois avant la Coupe d’Afrique des nations (Can), reposent sur des recettes générées par la Fecafoot, à travers les subventions de la Fédération internationale de football association (Fifa), et de la Confédération africaine de football (Caf), de même que celles des divers autres partenaires dont les principaux sont Orange Cameroun, les Brasseries du Cameroun et l’équipementier officiel des sélections nationales. L'info claire et nette. Il faut noter que l’opacité est entretenue sur les chiffres, lors de la conclusion de ces contrats. Le site de la diaspora camerounaise. L’application de cette convention n’engendrerait pas un problème de primes dans la tanière comme celui qui a cours actuellement, d’autant plus que ces deux dernières années, la Fecafoot a généré comme gain : 2,2 milliards Fcfa en 2017 comme vainqueur de la Coupe d’Afrique des nations au Gabon ; 82.5 millions Fcfa au titre de vainqueur de la Can U-17 Tanzanie 2019 ; environ 137 millions Fcfa pour la médaille de bronze des Lionnes indomptables lors de la Can féminine ; 330 millions Fcfa représentant les primes de participation pour la Can 2019 versés par la Caf ; 264 millions Fcfa en provenance de la Fifa pour la préparation du mondial féminin en cours en France et 385 millions Fcfa pour la qualification aux huitièmes de finales de cette compétition. Le montant cumulé de ce revenu est d’environ 3.4 milliards Fcfa, détaille Franck Ghislain Onguene, consultant en Marketing.

Si l’on ajoute à cette somme, le renouvellement du contrat avec les sponsors tels que Orange Cameroun, la Société anonyme des brasseries du Cameroun et le nouvel équipementier Coq sportif qui, selon le président de la Fecafoot, a une meilleure offre que celle de Puma qui se situait à 1,2 milliard Fcfa par an, en dehors des équipements ; la Fecafoot est presqu’à 07 milliards Fcfa de bénéfice en deux ans. Le cinquième point de la première lettre rendue publique par les Lions indomptables, informe que « les primes Top Sponsors sont irrégulièrement payées depuis quatre trimestres ».

Prise en charge

Dans la même lettre, les compagnons de Choupo Moting s’offusquent en ces termes : « au départ de leur club, beaucoup parmi nous ont dû payer entièrement ou de manière partielle, leurs billets d’avion. Durant les deux semaines de stage à Madrid et à Doha, nous n’avons reçu aucune prime, ni les 23, ni les 14 qui ont été libérés. Le stage à Doha, ainsi que le voyage à Yaoundé, ont été pris en charge par le Qatar, tout comme le voyage à destination du Caire ». Pourtant, l’article 13 du décret du 26 septembre 2014 énonce : « les joueurs et les membres des structures d’encadrement des sélections nationales de football sont pris en charge pendant les périodes de stages et/ou de compétitions auxquels ils sont convoqués, selon des modalités définies par un texte conjoint signé par le ministre en charge des Sports et la Fecafoot ». Il s’agit de l’hébergement, des frais de transport international et local, des frais de visa, la restauration, les primes de présence, olympique, de matches…

D’après une jurisprudence sportive consacrée, l’activité d’un footballeur au sein d’une équipe nationale établit entre lui et l’Etat ou la Fédération, un lien de subordination constitutif d’un contrat de travail. Ainsi, la prime de participation, de victoire, etc, devient le salaire ou la contrepartie du travail produit par le joueur. La prime n’est donc pas une faveur, mais un droit. Par conséquent, les lions sont en droit de proposer ou même d’arrêter le montant de leurs primes que l’Etat ou la Fédération sont à leur tour, libres d’accepter ou pas. Les discussions autour des primes sont des actes de négociations salariales.

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