Libération de Maurice Kamto : La France fait pression sur Paul Biya
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Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, l’a confirmé devant la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale hexagonale, le 28 mai dernier.

Auditionné par la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale de son pays, mardi dernier, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, s’est dit « très préoccupé de la situation du juriste international Maurice Kamto ». L'info claire et nette. Du déjà entendu a priori, si l’on se réfère à la sortie de la porte-parole du Quai d’Orsay en février dernier. En effet, Agnès Von Der Mühll déclarait alors que les dirigeants français sont « attentifs à la situation de Maurice Kamto et celle d’environ 200 de ses partisans qui sont détenus ». Et d’ajouter que « l’opposition camerounaise, dont il est l’une des figures, doit pouvoir s’exprimer librement, dans le respect de la loi ». Sauf que cette fois, Paris a adopté une démarche plus manichéenne qui tranche avec son style diplomatique habituel, trahissant au passage son trafic d’influence très souvent présumé sur des dirigeants africains. « Nous souhaitons que cette figure importante du Cameroun puisse être libérée.

Nous faisons pression régulièrement, fortement. Y compris le président de la République a appelé le président Biya pour qu’on trouve des solutions », a avoué le patron du Quai d’Orsay, Jean-Yves Le Drian devant les députés. Au cours de la même audition, le ministre des Affaires étrangères français n’a pas manqué de réitérer les inquiétudes de Paris relativement à la crise dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. « Dans les régions anglophones du Cameroun, la situation continue de se dégrader. Les pertes humaines sont de plus en plus lourdes. Et nous poursuivons nos efforts particuliers à Bruxelles et à New-York pour convaincre le gouvernement camerounais de prendre des initiatives pour aller vers un règlement politique et durable de la crise », a-t-il précisé.

En rappel, Maurice Kamto, le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) est arrivé 2e au terme de l’élection présidentielle de 2018, avec 14,23% de suffrages. Un résultat qu’il a contesté en organisant des « marches blanches » le 26 janvier dernier et au cours desquelles des ambassades du Cameroun à l’étranger ont été saccagées. Ce qui a conduit à son interpellation le 28 janvier en compagnie de ses alliés. Il leur est alors reproché devant le Tribunal militaire de Yaoundé des faits d’« insurrection, rébellion et hostilité contre la patrie», etc.

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