Affaire Ayuk Tabe : John Fru Ndi présent à l’audience
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Le président du SDF y a pris part, accompagné de plusieurs membres de son parti.

Comme la majorité du public, Ni John Fru Ndi, le président national du Social Democratic Front (SDF) n’a rien voulu manquer de l’audience d’hier au Tribunal militaire de Yaoundé (Tcs). Vêtu d’une chemise blanche, courtes manches, d’un pantalon noir et d’un bonnet également noir, le Chairman est arrivé vers 11h, entouré des responsables du parti. Un invité de marque devant lequel se sont pliés la plupart des avocats, en particulier ceux de Julius Ayuk Tabe et ses coaccusés. Prenant place dans l’auditoire, le président du SDF s’est voulu très discret pendant l’audience qui n’aura duré que 15 minutes. La preuve, aussitôt le juge a décidé de reporter le procès au 29 mars prochain, John Fru Ndi a vite fait de s’en aller, sans mot dire et le visage fermé, visiblement déçu par la longue attente.

En effet, ce n’est qu’à 14h que les choses ont finalement commencé. Julius Ayuk Tabe et Cie ont juste eu le temps de se présenter devant la barre et d’écouter (à nouveau) les faits qui leur sont reprochés. En clair, le président du tribunal ne trouve plus l’intérêt de continuer à conduire le procès du fait de son affectation désormais au Tribunal militaire de Buea. Camer.be. Il cède donc le dossier à son remplaçant qui reste attendu. Une nouvelle qui a suscité le courroux de la défense, constituée d’une vingtaine d’avocats. Ceux-ci s’offusquent de « n’avoir pas été notifiés plus tôt du changement survenu dans la composition de la collégialité », s’offusque l’un d’eux.

Autre fait, l’interprète a eu du mal à traduire en anglais les charges retenues contre les accusés, à savoir : « apologie des actes de terrorisme, sécession, complicité des actes de terrorisme, financement du terrorisme, révolution, insurrection, hostilités contre la patrie, bande armée, propagation de fausses nouvelles, atteinte à la sureté intérieure et extérieure de l’État et défaut de Cni (carte nationale d’identité, Ndlr) ».

Au début, c’est sous une forte escorte des éléments du Groupement polyvalent d’intervention de la gendarmerie nationale (Gpign), armés comme à la guerre que Julius Ayuk Tbe et autres sont arrivés à bord d’un car estampillé « Prison principale de Yaoundé ». L’air serein dans son costume gris noyé dans du bleu, Ayuk Tabe a esquissé un sourire, brandissant à l’endroit du public sa petite baquette noire en signe de pouvoir et de victoire. L'info claire et nette. L’audience s’est soldée par des éclats de voix entre hommes en robes noires et ceux en robes rouges, avec au milieu les forces de l’ordre, devant un public pantois et privé de téléphones.

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