Février 2019 : Un mois contre-productif
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Le calendrier des activités a été perturbé par une série de « villes mortes » dans les régions anglophones.

Depuis l’avènement de la crise sécessionniste, qui sévit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du pays, les activités tournent au ralenti. Mais le mois de février [mois le plus court avec ses 28 jours, Ndlr] qui vient de s’achever a été contre-productif. L’on se souvient que les longues périodes de «villes mortes» débutées, le lundi 04, avec des journées d’inactivité [fermeture des commerces, magasins et boutiques] se sont achevées deux semaines plus tard soit le 14. Camer.be. Une période au cours de laquelle des attaques ont été perpétrées à divers endroits, des détonations de fusils entendus, des marchés et un hôpital incendiés. Ce qui a causé une frayeur.

«Je suis parti de la ville de Santa (Nord-Ouest) avant le début des ’villes mortes’ pour voir si je peux m’installer ici, à Bafoussam à cause de l’insécurité. On ne parvient plus à vendre; on dépense plus et la vie est devenue très difficile», confie Antonio Ntubang, un commerçant.

Ce dernier affirme pourtant que c’est dans sa ville d’accueil qu’il se ravitaillait souvent avant l’enlisement de la crise. En dehors des six jours ouvrables (les 1er et 2, 15, 16, 19 et 21), au cours du mois de février qui est rentré en gare, on aura enregistré la seule opportunité d’exercer «librement» dans la ville, pendant trois jours ouvrables consécutifs (les 26, 27 et 28). Ceci en dehors de la journée du 20 février où des «villes mortes» dites «exceptionnelles » ont été décrétées suite à la comparution des leaders «ambazoniens » devant les tribunaux. Les journées du 22 et 23 ont été également dans le viseur des séparatistes. Des menaces ont pesé sur l’organisation de l’ascension du Mont Cameroun, alors qu’au sortir du weekend le 24 février, un débrayage est annoncé pour le 25 (lundi).

Certains agents des services publics quant à eux, s’indignent du fait que cette impossibilité d’exercer et de se mouvoir, est une situation qui perdure. « L’économie est paralysée. Les populations souffrent », s’offusque ce cadre de la Fonction publique en service à Bamenda.

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