Cameroun: LES MORTALITES DES DEUX PREMIERES SEMAINES LIEES A LA LITIERE ET LA GESTION DES TEMPERATURES EN AVICULTURE.
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Cameroun: LES MORTALITES DES DEUX PREMIERES SEMAINES LIEES A LA LITIERE ET LA GESTION DES TEMPERATURES EN AVICULTURE. :: CAMEROON

L’aviculture Camerounaise contribue à 1% du PIB et constitue un pilier de l’économie avec quinze milliards de francs CFA (15 000 000 000 FCFA) tout en couvrant 14% des besoins de la population en protéines animales. Malgré le potentiel de production, le déficit annuel en poulets de chair se chiffrant à 40 000 tonnes en 2012 et il faudra 98 000 tonnes en 2015. Au regard des efforts des producteurs, la tendance évolutive en termes de consommation est forte. Le soutien technique pour maximiser la production et par ricochet combler le déficit dans ce secteur s’avère nécessaire par les spécialistes. En effet, lors des descentes sur le terrain dans le but d’apprécier les systèmes de production, tout en ayant des entretiens avec les producteurs sur la fréquence des mortalités survenue lors de la réception des poussins jusqu’à la finition, les réponses ont été les 10 premiers jours. Ces derniers dépendent des facteurs endogènes et exogènes que nous souhaitons éclairer avec un accent sur l’importance de la litière négligé par la plus part ensuite le contrôle de la température.

Du 1er au 21ème jour, les poulets sont en phase démarrage très délicate et doivent être suivi avec beaucoup d’attention car la réussite de cette phase déterminera la réussite de la prochaine phase et l'expression optimale des performances du futur poulet. Théoriquement et sur le plan de la faisabilité, les éleveurs que j’ai rencontré ont tous un point commun qu’ils ont fait ressortir à savoir les mortalités déplorées pendant les dix premiers jours. Elles sont dues à des mauvaises pratiques effectuées pendant cette phase d’élevage et qui sont en corrélation avec des facteurs endogènes et exogènes.

Lorsque nous parlons des facteurs endogènes, généralement se sont ceux directement liés à l’animal. Ici, nous allons citer la souche, le sexe, l’âge, le poids et l’état physiologique. Ces facteurs sont définis au préalable en amont par les selectionneurs en fonctions des objectifs d'élevage. L’éleveur devra faire très attention sur la qualité de souche qu’il perçoit. Ce facteur lié à l’animal est d’une importance très capitale car l’éleveur s’attend à travailler avec des souches résistantes aux conditions climatiques des zones tropicales, actives et avec une bonne capacité de transformer l’aliment servi en chair. D’où la nécessité de faire recours aux spécialités du domaine pour apprécier la qualité des poussins perçus car les poussins d'un jour vivent des réserves vitellines et s’ils ne sont pas livrés à temps, seul un spécialiste à la capacité d’apprécier certains critères tels que le plumage, la cicatrisation du cordon ombilical, la vivacité et surtout le comportement dès les premières minutes en poussinière. L’éleveur étant le seul qui influence sur la vie des poussins est donc responsable du succès ou de l’échec d’une bande avicole. Il est donc acteur du facteur exogène que nous allons aborder dans les systèmes améliorés.

Le génotype qui regroupe les facteurs endogènes doit interagir avec l'environnement adéquat fixé par l'éleveur pour obtenir un phénotype répondant aux exigences du marché. Ces conditions environnementales ainsi que les paramètres d'élevage comptent comme les facteurs exogènes. Ce sont: l’environnement, l’alimentation, l’éleveur, le logement et la santé de l’animal. Dans les systèmes économiquement rentables, celles-ci sont sous le contrôle de l'éleveur. La plus part des producteurs j’ai rencontré dans les fermes souffrent des taux de mortalité élevés durant les 2 premières semaines. Alors si dans un système de production, le taux de mortalité enregistré est supérieur à 5% soyez certain des pertes économiques énormes. Nous allons apprécier l’impact que peut avoir deux paramètres à savoir la litière et la température sur la vie des poussins et qui sont les causes des mortalités fortes sur le terrain ignorées par les fermiers.

Plusieurs matériaux peuvent servir de litière. Le copeau de bois en est une. Il est beaucoup utilisé au Cameroun et joue un rôle d’isolant, de confort et de sécurité pour les oiseaux pendant la période de production (démarrage, croissance et finition). Alors il est recommandé d’utiliser le copeau de bois blanc pour des raisons hygiéniques, puis qu’il n’est pas toxique et permet une bonne visibilité en cas d’une anomalie dans la bande. Par contre les éleveurs j’ai rencontré dans la région du littoral utilisent pour la plus part le copeau de bois rouge qui n’est déjà pas conseillé pour des raisons hygiéniques et de sécurité des poussins. En effet, le copeau de bois rouge libère des substances toxiques et nocives à la vie des poussins. Le système immunitaire de ces derniers seront fragiles et les opportunités aux diverses maladies vont s’installer. De plus les maladies telles que la coccidiose, la colibacillose ne peuvent pas être visible sur une litière faite avec un copeau de bois rouge. Or se sont les maladies fréquentes au démarrage. Lorsque les poussins sont sur une telle litière, il est vrai que l’éleveur qui n’a pas été formé ne pourra pas détecter car il n’a pas un regard critique. C’est donc l’une des raisons pour laquelle le taux de mortalité en poussinière est fort. La température est un facteur aussi important à tenir en compte d’où une place importante en poussinière que nous allons aborder.

La température est un paramètre important Voire déterminante pour le succès ou la réussite de la phase de chauffage. Le comportement des poussins et leur répartition, traduisent l'ambiance thermique régnant au sein de la salle. Facteur qui permet de se rassurer du comportement des poussins. Si les poussins sont regroupés au même endroit et replié sur eux même, alors la température est faible il doit falloir augmenter. Par contre si les poussins s'éloignent de la source de chaleur et se trouvent tasser vers les coins du bâtiment, alors la température est forte et il faudra la réduire. Mais si les poussins se mouvoir dans toutes les directions du bâtiment, alors la température est de ce fait homogène et pourra permettre aux animaux d’exprimer leur potentiel de production et de mieux gérer l’équilibre homéostasie. La température influence sur la consommation alimentaire et par ricochet influence les performances de croissance. Plus il fait chaud l’animal mange moins et froid il consomme plus. Il est donc important d'installer le système de chauffage dans le bâtiment 24h avant l'arrivée des poussins pour une homogénéité totale de la poussinière. Respecter les températures 35 à 37°C la première semaine et réduire de 3°C chaque semaine jusqu’à 25°C. Les densités en fonction des systèmes d’élevage doivent être respectées.

En somme, l’utilisation du copeau de bois blanc et une bonne gestion des températures sont les facteurs exogènes très déterminant en aviculture que le fermier doit prendre en considération pour des résultats plus appréciés et donc certain de minimiser les taux de mortalités fort les deux premières semaines en poussinière. De plus il faut savoir que le succès d’un bon éleveur est lié à sa capacité d’observation et d’intervention.

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